La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a élaboré un plan d'action pour continuer à lutter contre la propagation du coronavirus (Covid-19) dans les établissements pénitentiaires jusqu'à fin août. La DGAPR propose plan d'action anticoronavirus qui repose sur l'adéquation avec la situation générale des prisons, en particulier sur le plan sécuritaire et sanitaire, et l'adoption de procédures propres aux établissements pénitentiaires qui recensent des cas d'infection au virus. En ce qui concerne les procédures relatives aux fonctionnaires, la Délégation générale a souligné que la levée de la quarantaine pour les fonctionnaires des établissements pénitentiaires se fera avec flexibilité et prudence, en tenant compte de l'évolution de la situation épidémiologique dans les établissements pénitentiaires et dans les différentes régions du Royaume. Elle a, en outre, indiqué que la quarantaine imposée aux employés des établissements pénitentiaires prendra fin le 27 mai prochain, tout en continuant de travailler dans les établissements qui ont répertorié des cas confirmés d'infection à la Covid-19 (Tanger 1 et Ouarzazate), et à la réappliquer aux établissements pénitentiaires qui connaissent l'apparition de nouveaux cas. Par ailleurs, le système de rotation sera adopté en fonction de la nature des missions, avec la nécessité d'assurer le fonctionnement normal du travail dans les différentes installations des établissements pénitentiaires dans le but de réduire le nombre de fonctionnaires et d'appliquer le principe de distanciation sociale, et de renforcer les mesures préventives liées aux fonctionnaires à travers la poursuite des campagnes de sensibilisation aux moyens de prévenir le coronavirus et d'élever le niveau de vigilance et de mobilisation auprès des cadres médicaux et paramédicaux. Il s'agit aussi de renforcer le système de permanence médicale dans les établissements pénitentiaires tout au long de la semaine et pendant les jours fériés, en plus d'organiser les concours reportés à partir d'août prochain afin de couvrir une partie du manque dans les établissements pénitentiaires. En ce qui concerne les procédures relatives aux détenus, le plan d'action de la DGAPR prévoit de soumettre les nouveaux arrivants aux examens médicaux pour s'assurer qu'ils ne présentent aucun symptôme d'infection au virus, d'accorder une attention particulière aux groupes vulnérables parmi les détenus (malades, personnes âgées, femmes, enfants et mineurs) en cette circonstance et de s'assurer qu'ils ne contactent aucun cas infecté. Certaines facilités accordées aux détenus seront maintenues, notamment l'augmentation de la fréquence des appels et des communications téléphoniques avec les avocats, tandis que le transfert à l'hôpital aura lieu dans les cas extrêmes et urgents, indique le rapport, ajoutant que le port des masques est de mise, tout en maintenant les mesures de sécurité en vigueur en termes de port de vêtements de protection pour les détenus et les fonctionnaires, le port de masques, la désinfection, entre autres. S'agissant des activités et programmes de mise à niveau, il sera procédé à la reprise des programmes culturels, artistiques et sportifs au niveau local conformément aux mesures préventives en vigueur. Par ailleurs, les conditions de déroulement de la visite seront réunies à travers la préparation des espaces dédiés (Désinfection, autocollant marquage du sol pour des visiteurs à l'extérieur et à l'intérieur de l'établissement) et l'adoption de mesures préventives dans la salle de visite, y compris la stérilisation et la distance de sécurité, outre la mise en place de barrières en plastique entre visiteurs-détenus et le port obligatoire des masques. Il est question aussi de mentionner que la visite se fera debout sans serrer la main. L'interdiction de l'entrée de vêtements et de livres est toujours de mise, selon le rapport. Il s'agit également de déterminer le nombre de détenus bénéficiaires de la visite selon une programmation préalable qui leur permet d'aviser leurs familles afin d'éviter l'encombrement, de limiter à une seule personne le nombre de visiteurs pour chaque détenu et d'interdire les visites des détenus infectés par le coronavirus ou soumis à l'isolement médical. La DGAPR a indiqué que la visite familiale reprendra progressivement à partir du mois de juillet prochain, à la lumière de l'évolution de la situation épidémiologique dans le pays, avec la fréquence d'une visite par mois dans l'horizon de permettre une seule visite tous les 15 jours. Il s'agit aussi de fixer la durée de la visite qui tienne compte de la spécificité de chaque établissement pénitentiaire en termes d'infrastructures, en plus du port obligatoire de masques pour les visiteurs et les détenus, tout en les soumettant à des mesures préventives (mesure de la température, désinfection, respect de la distance de sécurité …). Concernant le retour progressif de certaines activités en relation avec d'autres secteurs et partenaires, la DGAPR a prolongé l'application des procédures judiciaires à distance en coordination avec les autorités judiciaires jusqu'au 27 juin prochain. Elle souligne aussi le respect les mesures préventives (désinfection des salles d'audience, port de masques, respect de la distance de sécurité entre les détenus attendant leur tour), le respect par les fonctionnaires superviseurs (Département de la Justice/agents du secrétariat greffe) des mesures préventives en vigueur, outre la coordination avec le barreau des avocats concernant la communication avec les détenus. La communication directe sera autorisée à partir du 1er juin prochain, tout en gardant la possibilité d'appels téléphoniques, selon la même source. Le corps diplomatique sera également autorisé à visiter les détenus à partir du 1er juin en coordination préalable avec l'administration de l'établissement, en plus de la poursuite des programmes de formation continue et de formation professionnelle en lien avec les Départements de tutelle concernant le déroulement des programmes d'éducation et de formation professionnelle, et permettant aux 856 pensionnaires candidats de passer les examens du baccalauréat.