En réponse à certaines des fausses allégations publiées dans certains médias et plates-formes sociales, telles que «Les mesures de protection des prisons n'étaient pas suffisantes» et «Les prisons représentent un problème majeur dans la gestion de la pandémie», qui tentent de tromper l'opinion publique et de l'égarer avec des interprétations malveillantes et une sous-évaluation du travail institutionnel, l'administration pénitentiaire tient à faire les clarifications suivantes : La DGAPR a précédemment confirmé, et réaffirme, qu'une fois les premiers cas d'infection de notre pays par le coronavirus annoncés, et afin de prévenir la propagation de ce virus au sein des établissements pénitentiaires, elle a pris un ensemble de mesures de précaution, signalées au public. Celles-ci consistent principalement à doter les établissements des équipements, fournitures et matériels sanitaires et préventifs nécessaires. Elles mobilisent les fonctionnaires et les employés aux niveaux central et régional et dans les centres pénitentiaires afin de travailler dans le respect de la mise en œuvre de ces procédures, et de sensibiliser les détenus sur la nécessité de la prévention, tout en renforçant le contrôle dans ce domaine. Ces mesures ont été encore renforcées lorsque l'état de quarantaine a été déclaré sur l'ensemble du territoire national. Les visites ont été suspendues et tout le personnel a été soumis à la quarantaine grâce au système de rotation. Toutes les mesures préventives prises par les autorités sanitaires et administratives ont été mises en œuvre en temps opportun, en particulier en ce qui concerne l'utilisation de masques et l'utilisation régulière de matériel de stérilisation et de nettoyage, ainsi que l'adoption d'autres comportements préventifs. Dans le cadre de la mise en œuvre des procédures susmentionnées, l'administration pénitentiaire a été confrontée à plusieurs contraintes liées à la comparution d'un groupe de détenus des établissements pénitentiaires, devant les tribunaux, aux déplacements et incarcérations, en plus des transferts de détenus vers les hôpitaux publics pour des consultations médicales ou des examens ou leur hospitalisation. Au cours de la période du 16 mars au 21 avril, 20.420 cas de libérations judiciaires et 525 cas d'expulsions judiciaires ont été enregistrés, tandis que 5.484 nouveaux arrivants ont été enregistrés dans des établissements pénitentiaires, ainsi que 366 cas de sortie d'hôpital au cours de la période du 27 mars au 23 avril. Étant donné que ce mouvement depuis et vers les établissements pénitentiaires est considéré comme un facteur de risque pouvant entraîner la transmission de l'infection à ces établissements, les mouvements des prisonniers ont été, dans un premier temps, réduits au maximum, et dans un second temps, le recours à l'organisation de sessions judiciaires à distance, en coordination avec les autorités judiciaires compétentes. D'autre part, et compte tenu des arrivées quotidiennes des nouveaux détenus, la DGAPR a oeuvré à effectuer des examens médicaux pour tous les pensionnaires à leur entrée dans les établissements pénitentiaires, soumettant ceux qui présentent des symptômes suspects au test du coronavirus et isolant les autres pendant 14 jours dans un espace privé. En revanche, la DGAPR a limité les déplacements vers les hôpitaux dans les cas extrêmes, sachant que les autorités sanitaires se sont récemment engagées à envoyer des cadres médicaux dans les établissements pénitentiaires pour fournir les services médicaux requis. Malgré ces contraintes compréhensibles, la DGAPR continue de mobiliser toutes ses capacités humaines, matérielles et logistiques disponibles pour faire face à l'épidémie du coronavirus dans les établissements pénitentiaires, soutenue par celles des ministères de l'Intérieur et de la Santé. Quant à remettre en cause les communiqués de l'administration pénitentiaire, cette dernière remplit son devoir avec toute la responsabilité et le professionnalisme requis, afin d'informer et d'éclairer l'opinion publique. Et ce, en répondant aux exigences conformes à la réalité des établissements pénitentiaires dans le contexte de la pandémie. De plus, elle annonce, de son propre chef, les cas de contamination enregistrés en temps opportun. Enfin, l'administration pénitentiaire confirme que les interprétations vénéneuses de certains médias sont monnaie courante, ne s'attendant pas à une évaluation objective et constructive de leur part. Néanmoins, recourir à de telles méthodes dans les circonstances difficiles et sensibles actuelles, et dans le contexte de la mobilisation globale nécessaire pour faire face à la pandémie, est condamnable.