L'économie du Maroc est très tributaire du tourisme international, principal pourvoyeur de revenus, à côté de l'agriculture et de l'argent de la diaspora. La ministre du tourisme, Nadia Fettah Alaoui, a affirmé, lundi 4 mai, que «depuis des semaines, un programme pour redonner la vie au secteur du tourisme est en cours d'élaboration», des propos rapportés par le quotidien L'Opinion. Les professionnels du tourisme, en effet, ont lancé un appel urgent au gouvernement pour les aider à surmonter les conséquences destructrices du Covid-19 sur leur activité. Selon les professionnels, rapporte l'Opinion, le mois d'avril a été marqué par une baisse de presque 70% des arrivées. « Bien avant le début de la propagation du virus dans le Royaume, une étude du groupe CFG, estimait qu'un scénario-catastrophe pourrait se confirmer avec une baisse en 2020 des arrivées de 39% et des nuitées de 30% par rapport à 2019, soit seulement 8 millions d'arrivées à la fin de l'année courante pour le Maroc. Concernant les nuitées, une baisse de 30% correspond à une perte de 7,5 millions de nuitées soit 17,5 millions réalisées en 2020 contre 25 millions en 2019 », rapporte la même source. Aujourd'hui avec les pays qui ont poussé le «lockdown», jusqu'à des dates ultérieures, les estimations deviennent encore plus apocalyptiques. La France qui représente presque 50% des touristes, n'ouvrira ses frontières internationales qu'en septembre. Ainsi, les annulations des réservations auprès des agences de voyages se font en masse, ce qui met ces dernières dans des situations très délicates. D'un autre côté, la Confédération nationale du tourisme (CNT) évalue le manque à gagner des recettes à 138 milliards de dirhams pour la période 2020-2022 en matière de devises. Alors que l'engagement déficient des banques dans le processus de soutien des entreprises touchées par la crise a été pointé du doigt, la ministre a été invitée à décupler ses efforts pour soutenir les établissements en crise. L'économie marocaine, dépend du tourisme international, principale source de revenus à côté de l'agriculture et de l'argent envoyé par la diaspora vivant à l'étranger. Le pays est frappé par les effets de la pandémie en pleine saison touristique. Ainsi, Mme Fettah, note L'Opinion; considère que l'investissement dans le tourisme intérieur est fondamental pour dépasser la présente crise, «nous travaillerons sur des solutions à partir de cet été si l'urgence sanitaire prend fin, nous fournirons les moyens de promouvoir le tourisme intérieur et nous nous efforcerons également d'attirer des touristes étrangers à l'avenir ». Avec la crise sanitaire, les vols réguliers ou les charters acheminant les touristes ont été annulés au pic de la saison. Les annulations laissent les hôtels avec des factures considérables impayées sachant que le secteur emploie directement ou indirectement des dizaines de milliers de travailleurs.