D'après la Confédération nationale de tourisme (CNT), la perte du secteur touristique en termes de chiffre d'affaires est estimée à plus de 34 MMDH en 2020. L'hôtellerie, elle, accuserait des dégâts qui avoisineraient les 14 MMH, pour une chute globale de près de 6 millions de touristes (-98%), soit une perte totale de 11,6 millions de nuitées. Selon la délégation de l'union européenne au Maroc, ce sont pas moins de 500.000 emplois et 8.500 entreprises qui seraient menacées, dont des entreprises d'hébergement touristiques classées, des entreprises de restauration touristique, des agences de voyages, des sociétés de transport touristique et des sociétés de location de voitures. La banque CFG a, pour sa part, estimé les effets d'une baisse des arrivées touristiques à 39% en 2020 (soit 5 millions de touristes en moins) et des nuitées à 30% par rapport à 2019, en supposant que la contre-performance des touristes étrangers serait partiellement compensée par la performance des touristes nationaux. Pour le transport aérien, l'UE évoque des pertes de l'ordre de 4,9 millions de passagers en moins et un manque à gagner de 728 millions de dollars. « Les perturbations de trafic aérien pourraient en outre faire encourir des risques à plus de 225 000 emplois », prévient l'UE. Et d'ajouter « les transports routier et ferroviaire devraient, de même, être touchés par la crise suite à l'interdiction, dans l'ensemble, de la circulation des véhicules de transport de voyageurs ».