La communauté internationale souhaite soutenir l'Afrique pour répondre à la pandémie de coronavirus. La barre des 1 000 morts a été atteinte vendredi et les conséquences économiques de la crise sanitaire sur le continent promettent d'être ravageuses. Le FMI, lui, promet d'étudier une annulation partielle de la dette africaine. Fin mars, les patrons de la finance africaine avait déjà réclamé 100 milliards de dollars à la communauté internationale pour juguler les effets de la crise sanitaire, dont 44 milliards affectés au remboursement de leurs dettes et de leurs intérêts. Alors que le FMI appelait jusqu'alors, uniquement, à suspendre le remboursement des emprunts des pays les plus pauvres auprès des créanciers bilatéraux, l'institution monétaire a assoupli davantage sa position en deux temps, d'abord par le versement d'une aide d'urgence à 19 pays africains. Kristalina Gueorguieva, directrice générale du Fonds monétaire international depuis le 1ᵉʳ octobre 2019, a annoncé vendredi 17 avril son accord pour annuler une partie de la dette africaine. Les institutions internationales doivent aider l'Afrique à lutter contre le nouveau coronavirus en «annulant l'intégralité de sa dette». Pour les Etats africains pauvres, en effet, seule la suppression, totale ou partielle, de la dette publique extérieure pourrait éviter une éclipse économique, alors que son remboursement absorbe quelque 13 % des revenus des Etats (selon l'ONG britannique Jubilee Debt Campaign). Ces dernières années, l'endettement du continent s'est abîmé. Le poids de la dette publique constitue 60 % du PIB entre 2010 et 2018. Une hausse considérables dans les pays exportateurs de matières premières, qui ont pâti de l'effondrement des cours de 2014 à 2016, selon Chukwuka Onyekwena, le directeur du Centre des études économiques d'Afrique (CSEA).