Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, par le biais d'un communiqué de son agence Az-Zallaqa, a revendiqué l'attaque extrêmement meurtrière perpétrée il y a 2 jours sur les forces armées maliennes à Tarkint, dans la région de Gao. L'attaque orchestrée par le GSIM jeudi est l'une des attaques les plus meurtrières contre l'armée malienne ces derniers mois. Jusque là, l'attaque était encore attribuée à de présumés djihadistes avant d'être revendiquée par le GSIM aujourd'hui. Ils ont attaqué les positions de l'armée malienne à Tarkint. Une trentaine de militaires maliens ont été tués dans cette localité, notamment connue pour être le lieu de passage de nombreux trafics. Dans son communiqué, le GSIM présente son attaque terroriste comme une protestation contre la politique du gouvernement malien et contre le fait qu'il accueille toujours l'opération Barkhane et la Minusma en son territoire, pour l'aider à contrer le terrorisme. Aux yeux du GISM, qui l'exprime clairement dans son communiqué, l'opération Barkhane et la Minusma n'ont aucune légitimité. Il les qualifie de « colons français chrétiens », dont la présence au Mali est « contraire au intérêts du peuple malien musulman ». Rappelons que le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta avait tendu la main aux djihadistes, le 8 février dernier, afin de lancer un dialogue entre les deux parties et trouver une solution. Les djihadistes ont répondu à l'appel un mois après, mais refusent de négocier tant que les forces françaises sont toujours au Mali. A travers l'attaque perpétrée jeudi, le GSIM réitère le fait qu'il tient encore à sa revendication, et montre que tant que les forces armées françaises sont sur le sol malien, ce dernier continuera de mener ses attaques djihadistes. Dans son communiqué particulièrement morbide, le GISM énumère fièrement son « trésor de guerre », après l'attaque de Tarkint. Il s'agit de 9 mitrailleuses lourdes, 30 Kalashnikovs, 5 PKMS, 4 obus de type spg9, un obus de rpg7, 1 Hawn 60mm, et plusieurs véhicules et chars, ainsi que de grandes quantités de munitions. Pour conclure, le GISM exprime son souhait de voir son communiqué parvenir au président malien, et que ce dernier « en fasse une bonne lecture », au lieu de « continuer à mendier les faveurs de Washington et de Paris ».