Le personnel soignant, qui déplore la dégradation des conditions d'accueil des patients et qui réclame plus de lits, d'embauches et des hausses de salaires a décidé de suspendre tout mouvement de grève jusqu'à nouvel ordre. Le corps professionel de santé interrompt ses grèves jusqu'à nouvel ordre. Le mouvement de contestation qui a touché plusieurs services est suspendu, dans un contexte où les autorités sanitaires dans le monde font face à une explosion brusque des cas de contamination au coronavirus, ayant conduit à un afflux massif de patients dans des hôpitaux très débordés. Infirmiers, techniciens de santé et internes se sont mobilisés durant plusieurs mois pour dénoncer leurs conditions de travail et un système à bout de souffle. Ils réclament sans relâche plus de lits, des hausses de salaires et des recrutements dans les services sous tension. Objectif de leur action multi-catégorielle sans précédent : des décisions en faveur d'un service de soins épuisé par des années de restriction budgétaire et obtention d'un «plan d'urgence» avec «des fonds à la hauteur des besoins de santé de la population». Mais avec la propagation du Covid-19, la donne change. Cette décision survient afin que la prise en charge des malades atteints de de la pandémie ne soit pas entravée et pour que les soignants ne viennent pas à manquer. L'exécutif, mené par le PJD, assiste à une accélération du nouveau coronavirus, et tente -en vain pour le moment- d'amener une réponse au ralentissement économique qui se profile, à l'amputation des revenus du tourisme et à l'insuffisance de l'offre sanitaire. Face à la progression du virus, les personnels de santé marocains réclament plus de moyens. Des centaines de tests de dépistage du coronavirus sont pratiqués chaque jour et les hôpitaux réclament des masques de protection FFP2 et des équipements pour prendre en charge les patients à risque et qui font défaut aux établissements. Pour freiner au maximum la propagation du virus, tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont interdits au Maroc. Confrontés à une pénurie de fournitures médicales, certains soignants dans les centres hospitaliers marocains sont contraints d'exercer sans combinaisons intégrales, nécessaires dans ce cas.