A travers le pays, près de 17.300 personnes ont été contaminées. Les Etats-Unis ont aussi confirmé trois nouveaux cas, en Californie. C'est un nouveau cap symbolique dans l'épidémie de pneumonie aiguë qui touche principalement la Chine depuis décembre. Le nombre des décès confirmés dus au coronavirus y est passé à 361 morts, soit davantage que pour l'épidémie de SRAS en 2002-2003 (349 en Chine continentale). Lundi 3 février, les autorités de la province du Hubei, berceau de la contagion, ont en effet rapporté 56 nouveaux décès. Dans son point quotidien, la Commission provinciale de la santé a aussi fait état de 2 103 nouveaux cas confirmés d'infection dans le Hubei. Ces cas supplémentaires portent à près de 17 300 le nombre total des infections confirmées dans l'ensemble de la Chine, selon les chiffres officiels. Des centaines d'employés des hôpitaux publics de Hongkong ont observé un arrêt de travail lundi pour réclamer la fermeture de la frontière avec la Chine continentale afin de réduire le risque de propagation du nouveau coronavirus. Quinze cas de contamination par cette épidémie de pneumonie étaient confirmés lundi sur le territoire dont beaucoup provenant de Chine. Ce mouvement, suivi par du personnel médical non indispensable, survient alors que le gouvernement hongkongais, fidèle à Pékin, s'est refusé à fermer complètement sa frontière avec la Chine continentale. Les autorités estiment qu'une telle mesure serait discriminatoire, préjudiciable pour l'économie et contraire aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La Chine a urgemment besoin de fournitures médicales pour faire face à l'épidémie, notamment de masques, de lunettes et de combinaisons de protection, a déclaré à la presse une porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Japon et la Corée du Sud, ont déjà envoyé des équipements à la Chine. L'épidémie a pris à présent les proportions d'une urgence sanitaire mondiale avec des cas signalés dans plus de vingt pays. Dimanche, après le premier décès hors de Chine – aux Philippines –, les Etats-Unis ont confirmé trois nouveaux cas de contamination au 2019-nCoV. Le virus a été détecté à Santa Clara, dans la baie de San Francisco, chez une patiente de retour de la province du Hubei, ont annoncé les autorités sanitaires de Californie. La patiente a été placée à l'isolement. Toujours en Californie, un couple âgé de 57 ans – dont le mari revenait de Chine – a été testé positif dans le comté de San Benito. Les autorités sanitaires californiennes ont été informées dimanche matin de ce nouveau cas par le Centre américain pour la prévention et le contrôle des maladies. La Maison Blanche a décrété l'état d'urgence sanitaire sur le territoire américain, et l'entrée est désormais interdite aux ressortissants étrangers s'étant récemment rendus en Chine. Les pays du G7 vont se concerter pour apporter une réponse « uniforme » face à la pandémie, a annoncé dimanche le ministre de la santé allemand. « Nous sommes convenus qu'il doit y avoir une conférence téléphonique des ministres de la santé du G7 », a expliqué Jens Spahn. Le virus serait apparu en décembre sur un marché de Wuhan, qui vendait des animaux sauvages. L'épidémie s'est ensuite répandue au-delà du Hubei lorsque des citoyens chinois ont voyagé à travers le pays et dans le reste du monde, notamment à l'occasion des traditionnelles festivités du Nouvel An chinois.