Les hôpitaux et cliniques ont déclenché des dispositifs de mobilisation pour faire face à des situations exceptionnelles liées au coronavirus. A Rabat, l'hôpital Moulay Youssef est sur le qui-vive. Le coronavirus poursuit sa progression et le Maroc n'échappe plus aux décomptes établis. Le nombre de personnes infectées dans le Royaume est passé à 3 cas confirmés, a annoncé mardi 10 mars dans la matinée le ministère de la santé. Le Maroc compte désormais une soixantaine de cas suspects et un décès, depuis l'identification du virus sur son territoire le 28 février. Selon nos informations, les agents hospitaliers travaillant dans l'hôpital Moulay Youssef à Rabat n'auront pas de vacances. Une trentaine d'infirmiers, d'aides-soignants, de médecins et des équipes du service mobile d'urgence sont mobilisés et «tous les moyens nécessaires pour que l'hôpital soit en mesure de faire face à l'épidémie du coronavirus» seront mis en oeuvre. Les hôpitaux marocains ont été informés des procédures à appliquer, mais le manque de lits et d'effectifs est redouté. Accueil des patients, repérage des «cas possibles», mesures d'hygiène «fortifiées» pour les soignants – les établissements de santé sont placés en «première ligne». Le Maroc a annoncé, mardi, un décès lié au nouveau coronavirus, une femme de 89 ans qui souffrait de maladies chroniques. C'est le deuxième décès lié au Covid-19 au Afrique et le premier dans le pays. Elle était rentrée au Maroc fin février, avant d'être diagnostiquée positive au nouveau coronavirus et mise en quarantaine hôpital de Casablanca (ouest) sous surveillance médicale. Son cas avait été alors jugé « critique ». Outre ce décès, le deuxième lié à l'épidémie de Covid-19 dans le royaume, deux cas ont été confirmés: un Marocain rentré d'Italie et un touriste français arrivé à Marrakech (sud) samedi. Tous deux ont été placés sous surveillance médicale. Les autorités marocaines ont restreint les rassemblements sportifs et culturels, imposant notamment le huis clos pour toutes les rencontres sportives. Plusieurs manifestations publiques, comme les festivals, les rencontres sportives, le Salon annuel de l'agriculture, ont par ailleurs été annulées ou annoncées à huis–clos.