Il a beau démenti, menacé de poursuivre en justice ceux qui l'accusent d'avoir présenté un certificat médical pour bénéficier du statut de réformé chez REDAL, reçu, pas plus tard que mardi soir le soutien en direct de son »frère » du parti Abdelali Hamieddine du Secrétariat général du PJD lors de l'emission kadaya wa araa sur la première chaîne Al Oula, le maire de Rabat Mohamed Sadiki, a bel et bien rédigé une demande dans ce sens en prétextant son état de santé. Il persiste et signe en criant à qui veut l'entendre qu'il n'a jamais eu connaissance d'un quelconque document que ce soit attestant de son état de santé, mais force est de constater que les documents dont barlamane.com a eu copie attestent du contraire. Mohamed Sadiki a bel et bien adressé une demande manuscrite datée du 9 avril 2012, au Directeur Général de REDAL, dans laquelle il a demandé son départ à la réforme pour des raisons de santé, comme l'atteste ce document qui précise que la commission médicale tenue le 23 mai 2012, et composée des Docteurs : Salaheddine BENNANI, représentant le Ministère de la Santé et Directeur de santé de la Wilaya; Nadia FIKRI, Cardiologue et médecin traitant de l'intéressé ; Jamal ANDALOUSSI, médecin de travail de REDAL, « a certifié que l'état de santé de Monsieur Ahmed SADIKI (erreur de prénom) agent REDAL, matricule 41 justifie sa mise à la réforme, sans pour autant indiquer les raisons médicales ayant été à l'origine de la déclaration à la réforme ». Suite à quoi une décision de la Direction NO58/2012/DRH, signée par le Directeur Exécutif (M. Daniel LAFON) au nom du Président Directeur Général de REDAL a mis Mohamed Sadiki à la réforme, conformément à l'article 28 du Statut du Personnel et ce, à compter du 1erjuin 2012. Il a ainsi bénéficié de deux avancements exceptionnels et son dernier bulletin de salaire du mois de mai 2012, fait ressortir un salaire net de 411.511,27 DH, dont 300.000 DH, selon la Direction de REDAL, comme indemnité de départ. Etant entendu que la mise à la réforme ne donne droit à aucune indemnité. Cerise sur le gâteau, Mohamed Sadiki occuperait toujours un logement de fonction de REDAL sis au NO2, Avenue Ibn Sina Appartement NO6 -Agdal Rabat. Une faute avouée est à moitié pardonnée, dit l'adage, mais le président du Conseil de la ville de Rabat semble persister dans son refus de « jeter l'éponge » et avouer, une fois pour toutes, s'être « imaginé » une maladie pour pouvoir bénéficier du pactole de REDAL et être pris en charge, ensuite, par le contribuable marocain. Pour le commun des mortels, cela s'appelle de l'escroquerie, de l'arnaque, pour ne pas dire de la corruption déguisée, et pour un parti qui a basé toute sa campagne électorale sur la lutte contre justement cette corruption endémique, et contre la prévarication, il y a de quoi se poser des questions. La rapidité avec laquelle REDAL a répondu positivement à la requête de Sadiki est pour le moins étonnante, tout comme celle avec laquelle la commission médicale s'est réunie. Plus étonnant encore est la coïncidence du départ de Sadiki avec l'arrivée du PJD au pouvoir (cinq mois). Pour mémoire, Mohammed Sadiki, juste après avoir quitté REDAL pour raison de santé, a immédiatement rejoint le cabinet d'Abdelaziz Rebbah, ministre PJD de l'équipement, du transport et de la logistique. Le chef du gouvernement et du PJD Abdelilah Benkirane est plus que jamais interpellé.