Le gouvernement de l'enclave de Ceuta a commencé fin janvier à contrôler l'entrée des matériaux de construction en provenance du Maroc afin de lutter contre l'économie informelle et de garantir les normes de qualité européennes. Les autorités de Ceuta a annoncé, dans un communiqué repris par l'agence EFE, que le ministère de l'Economie, par le biais de l'agence autonome Tax Services, avait répondu à la demande de la Chambre de commerce d'appliquer, à l'entrée d'éléments tels que portes, fenêtres et autres pièces en aluminium, ainsi que les matériaux de construction le long de la frontière du Maroc, la « même rigueur » qui s'applique aux marchandises en provenance de la péninsule ou de tout autre endroit passant par le port de Ceuta. Cette nouvelle mesure vise, selon les mêmes sources, à lutter contre l'économie souterraine, qui affecte négativement le tissu commercial de la ville. Pour cette raison, Ceuta a adopté cette mesure immédiate, instaurant le paiement de la taxe sur la production, les services et l'importation (IPSI), «en vue de contrecarrer des pratiques ayant lésé de nombreuses PME de Ceuta. » Les services fiscaux ont déjà communiqué cette décision à la chambre de commerce, ainsi qu'à la délégation gouvernementale et à l'administration fiscale. Pour sa part, la chambre de commerce de Ceuta a indiqué dans un communiqué qu'elle avait la semaine dernière « des connaissances fiables » sur le fait que des matériaux de construction traversaient la frontière marocaine, qui « ne répondaient pas aux exigences de base requises par les autorités européennes et nationales pour ce type de produits et ne disposant pas du sceau de l'UE « .