Sebta a décidé de revoir à la baisse sa fiscalité. Il s'agit en effet d'une révision «à la carte», vu que seuls seront défiscalisés les articles lourdement taxés au Maroc. Cette révision touchera un large éventail de biens, a soutenu la conseillère en charge du département du Trésor public sebti, Kissy Chandiramani. Le catalogue répertoriant les articles en question est en phase de préparation. Le cadeau fiscal de l'Exécutif sebti pourrait même toucher le secteur des services. De fait, contrairement au reste des villes espagnoles, Mélilia et Sebta appliquent une taxe réduite appelée, l'IPSI (Impôt sur la production, les services, et l'importation). La mesure annoncée a donc pour objectif de booster le commerce local et d'encourager les touristes marocains à venir en masse faire des emplettes. Cette décision vient satisfaire les doléances les opérateurs et la Chambre de commerce qui réclamentdes mesures à même d'attirer davantage de touristes marocains et de facto ravigoter leurs affaires. Le gouvernement sebti a proposé un amortissement linéaire de 10% et a adressé une demande dans ce sens à l'administration centrale. Or, les commerçants ont préféré opter pour des «frappes chirurgicales». À travers cette mesure, les opérateurs sebtis veulent se positionner comme une alternative imbattable aux biens importés de l'Union européenne ou localement produits. L'initiative prône aussi de réduire le poids du commerce atypique dans l'économie de l'enclave. Car, comme l'ont bien souligné les commerçants, les envois commerciaux vers le Maroc ne doivent plus être monopolisés par «l'alimentation et la friperie de contrebande».