Le ministre de l'Energie, des mines et de l'environnement, Aziz Rabbah a indiqué, hier à Rabat, qu'un total de 22.000 tonnes de déchets médicaux et pharmaceutiques sont enregistrées chaque année au Maroc, dont 6.000 tonnes sont considérées comme « dangereuses ». En réponse à une question orale sur « les déchets médicaux et leur impact sur les habitants et l'environnement », présentée par le groupe du Rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants, le ministre a souligné que le traitement de ces déchets nécessite davantage d'efforts tout en affirmant que ceux-ci ne présentent pas toujours un danger. Les déchets ne sont pas mesurés par leur volume mais plutôt par les risques qu'ils peuvent représenter, de ce fait, le système juridique aussi bien national qu'international fait distinction entre les déchets ordinaires et ceux dangereux, particulièrement les déchets médicaux. Un certain nombre de mesures ont été prises pour gérer la problématique des déchets médicaux, citant à cet égard l'ouverture du champ de la gestion déléguée pour les entreprises souhaitant investir à Casablanca, à Laâyoune et à Rabat sous la supervision du ministère de la Santé, en plus la révision à la hausse des amendes stipulées par la loi relative à la gestion des déchets et à leur élimination. Ila été précisé que le ministère est en train d'élaborer un nouveau plan relatif à la gestion des déchets médicaux dangereux, notamment un texte législatif se rapportant aux déchets dangereux et un texte de décret portant uniquement sur les déchets médicaux et pharmaceutiques. M. Rebbah a en outre attiré l'attention sur les défis qui restent à relever en dépit des investissements réalisés par le ministère de la Santé au niveau de 105 hôpitaux afin de traiter les déchets, notant que ceux dangereux n'impliquent pas seulement les établissements hospitaliers.