L'Iran a lancé une dizaine de missiles balistiques contre deux bases militaires irakiennes abritant des forces de la coalition menée par Washington. Les bases d'Al-Asad et d'Erbil, qui accueillent des militaires américains, ont été touchées par des tirs de missiles balistiques. Dans un tweet, le Président américain, Donald Trump, a annoncé qu'il suit la situation « de près ». Les premiers éléments laissent penser qu'il n'y a pas de victime américaine, mais aucun bilan officiel n'a été donné. Une douzaine de missiles ont été tirés par l'Iran contre deux bases utilisées par l'armée américaine en Irak, a confirmé le Pentagone dans la nuit de mardi à mercredi. Il s'agit de représailles à l'assassinat par Washington du général iranien Qassem Soleimani. «Le 7 janvier, l'Iran a tiré plus d'une douzaine de missiles balistiques contre les forces militaires américaines et de la coalition en Irak», a indiqué Jonathan Hoffman, porte-parole du ministère américain de la Défense dans un communiqué. «Il est clair que ces missiles ont été tirés depuis l'Iran et visaient au moins deux bases irakiennes hébergeant des militaires américains et membres de la coalition», a-t-il précisé. «L'Iran a pris et terminé des mesures proportionnées d'autodéfense conformes à […] la Charte de l'ONU en attaquant une base d'où ont été lancées des attaques lâches contre nos citoyens et officiers de haut rang», a écrit le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. «Nous ne cherchons pas l'escalade ou la guerre, mais nous nous défendrons contre toute agression.» Ces frappes, survenues en trois vagues, ont été menées avec «des dizaines de missiles», ont annoncé les Gardiens de la révolution iraniens, l'armée idéologique de la République islamique cités par la télévision d'Etat iranienne. Téhéran, qui a revendiqué les raids de la nuit de mardi à mercredi, a promis des «réponses encore plus dévastatrices» en cas de nouvelle attaque. Les Gardiens de la révolution ont conseillé à Washington de rappeler les troupes américaines déployées dans la région «afin d'éviter de nouvelles pertes», et menacé de frapper Israël et «des gouvernements alliés» de l'Amérique. A noter que le Parlement iranien a adopté en urgence une loi classant toutes les forces armées américaines comme «terroristes» après la mort du général Qassem Soleimani. Depuis que les Etats-Unis ont assassiné Qassem Soleimani, la crainte grandit d'une déflagration dont l'impact pourrait toucher au-delà du Moyen-Orient. Plusieurs Etats membres de la coalition ont déjà retiré des soldats, par craintes de nouvelles attaques.