Le Pentagone a confirmé dans un communiqué avoir tué le général iranien, sur ordre du président Donald Trump. Le général Qassem Soleimani, qui dirigeait la force d'Al Qods, l'unité d'élite des gardiens de la révolution, depuis 1998, est décédé ce vendredi 3 janvier, lors d'une frappe menée par les Etats-Unis sur une base militaire de l'aéroport de Bagdad. Cette frappe, qui survient trois jours après une attaque inédite contre l'ambassade des Etats-Unis, fait redouter une remontée de violence en Irak. At the direction of the President, the U.S. military has taken decisive defensive action to protect U.S. personnel abroad by killing Qasem Soleimani, the head of the Iranian Revolutionary Guard Corps-Quds Force, a US-designated Foreign Terrorist Organization. — The White House (@WhiteHouse) January 3, 2020 General Soleimani was actively developing plans to attack American diplomats and service members in Iraq and throughout the region. https://t.co/Me5DMvMgSp — The White House (@WhiteHouse) January 3, 2020 "Ancien ouvrier du bâtiment, ayant rapidement gravi les échelons au sein des gardiens de la révolution", Soleimani "était considéré comme l'une des personnes les plus proches du guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei", précise Ha'Aretz. Du côté de la Maison Blanche, on affirme que le général développait des plans pour attaquer des diplomates américains et les membres de services irakiens dans la région. Selon le New York Times, cet homme de 62 ans, était même "vu par certains comme un futur leader de l'Iran". Adversaire redouté des Etats-Unis et de ses alliés, le général Soleimani était un homme clé de l'influence iranienne au Moyen-Orient, où il a renforcé le poids diplomatique de Téhéran, notamment en Irak et en Syrie, deux pays où Washington est engagé militairement. Chargé des affaires irakiennes au sein de l'armée de la République islamique, il a joué un rôle majeur dans les tractations politiques, à partir de 2018, en vue de former un gouvernement en Irak. Selon Washington, "Soleimani préparait activement des plans pour attaquer des diplomates et des militaires américains en Irak et dans la région". Le Pentagone a également accusé le militaire iranien d'avoir "orchestré les attaques contre les bases de la coalition en Irak ces derniers mois" ainsi que l'assaut de cette semaine contre l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Plus tard dans la journée, l'ambassade des Etats-Unis a exhorté les citoyens américains à quitter l'Irak immédiatement. Les citoyens américains devraient partir par voie aérienne dans la mesure du possible, et à défaut, vers d'autres pays par voie terrestre. En raison des attaques des milices soutenues par l'Iran dans l'enceinte de l'ambassade des Etats-Unis, toutes les opérations consulaires publiques sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. Cependant, l'ambassade américaine demande à ses citoyens de ne pas s'approcher du quartier ou se trouve l'ambassade. Seul le consulat général des Etats-Unis à Erbil est ouvert aux rendez-vous pour les visas et les services des citoyens américains, y compris la délivrance des passeports.