Le cortège a sillonné la capitale pour la 46ème semaine consécutive et les manifestants ont promis de «maintenir la pression» sur le système. Des milliers d'étudiants ont manifesté, mardi 7 janvier, pour la 46ème semaine d'affilée à Alger, au milieu d'un léger déploiement policier, réclamant la liberté de presse, une justice indépendante et la démocratie. Le cortège, encore qu'il était moins dense qu'à l'accoutumée, était a commencé à partir de la Place des Martyrs pour se diriger vers la Grande Poste, centre de convergence des foules. les manifestants ont réclamé «un Etat civil» et des «réformes politiques». Ils ont continué, aussi, de protester contre tous les acteurs de la «coalition» au pouvoir depuis l'indépendance du pays, en 1962. «Système honni !», «Libérez les détenus d'opinion !», «Algérie démocratique !», « Le peuple veut le changement», ont de nouveau scandé les étudiants, accompagnés d'acteurs de la société civile, en progressant sans incidents dans les artères du centre d'Alger. Ils ont également rejeté le dialogue proposé par les autorités et conspué le successeur de Abdelaziz Bouteflika. Le mouvement de contestation refuse que l'avenir du pays soit entre les mains des anciens hauts cadres de la présidence Bouteflika (1999-2019). «Pas de militaires au pouvoir !», «Etat civil et non militaire !», ont également crié les manifestants en ciblant l'institution militaire, privée du général Ahmed Gaïd Salah, ancien puissant chef d'état-major de l'armée algérienne et ex-vice-ministre de la défense, mort d'une crise cardiaque à l'âge de 79 ans, le 23 décembre 2019.