Un millier de personnes, étudiants et citoyens, ont défilé à nouveau mardi à Alger contre le régime, malgré une semaine après la disparition du puissant général Ahmed Gaïd Salah, un des gardiens du système vilipendé par la contestation populaire Les étudiants ont entamé leur manifestation hebdomadaire -la 45ème consécutive- mardi 31 décembre, depuis la Place des Martyrs à destination de leur point de ralliement, la Grande Poste en entonnant l'hymne national, une semaine après la soudaine disparition du chef d'état-major de l'armée Ahmed Gaïd Salah. Plus tôt, des personnes ayant été arrêtées lors de manifestations pour avoir porté des drapeaux amazighs (berbères), ont été libéré, avaient indiqué des avocats. Les slogans et pancartes ont visé directement le régime, habituellement conspué par le mouvement populaire de contestation qui agite l'Algérie depuis le 22 février 2019. Le régime, qui contourne les revendications essentielles des manifestants réclamant des institutions de transition, avait accentué la répression des manifestations populaires à coups d'arrestations et de procès rapides. Les manifestants ont réclamé mardi, un Etat civil, le retrait de l'armée de la vie politique et la libération des détendus d'opinion. L'investiture du nouveau président Abdelmadjid Tebboune a déclenché la colère de la rue, considéré comme un inféodé à l'armée. Il a été élu lors de d'une présidentielle largement boycottée, perçue par les contestataires comme une aubaine pour le régime de se régénérer.