L'attitude vengeresse d'un élu, et non moins ministre, M. Driss Meroun, en charge de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire national, contre les habitants de sa commune (Aïn Médiouna), coupables à ses yeux d'avoir voté, contre espèces sonnantes et trébuchantes, pour un parti rival, fait la délectation du journal «Al Akhbar» de jeudi. Le ministre qui est président de la commune de Aïn Mediouna (province de Taounate), a surpris tout le monde, lors d'un meeting dans la région de Rghioua même province) organisé en soutien aux candidats du Mouvement populaire, en excluant certains habitants de sa commune de l'accès aux services de l'électricité et de l'eau potable, au motif qu'ils ont voté, lors des précédentes élections communales, pour le candidat d'un autre parti, les accusant même d'avoir touché chacun 100 à 200 dhs. Dans la même veine, le journal «Al Ahdhat Al Maghribia» a relevé que les secrétaires généraux des partis politiques ont excellé dans l'usage d'un langage ordurier, la campagne qui se termine jeudi 3 septembre ayant été marquée par des échanges sulfureux, jamais égalés entre les secrétaires généraux des partis politiques, à l'image de ce qui s'est produit entre le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement, le Parti de l'Istiqlal (PI) et le Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM), écrit le journal. Malgré ces avatars, le leader du PJD n'exclut pas, selon le quotidien «Al Massae», une alliance avec le PAM. Abdelillah Benkirane, qui était l'invité, mardi, de l'émission « Mounadharate», diffusée par la chaine de radio «MFM», en partenariat avec ce même journal, a fait valoir que « les membres du PAM sont , à ce que je sache, des Marocains et que tout est possible (en allusion à une possible alliance). Il s'est cependant empressé de dire: «Nous sommes encore aujourd'hui dans une logique de confrontation et mêmes les membres de ce parti doivent opérer des révisions». Le même journal affirme que la ville de Smara a évité de justesse un scénario sanglant lorsque le mandataire du parti de l'Istiqlal, pour les élections régionales, Hamdi Ould Rachid a opéré une descente dans un cortège de 100 voitures, dans ce fief du mandataire du PAM, Cheikh Biadillah. Quant au journal «As-Sabah», il relève la perturbation par des citoyens mécontents du meeting présidée par Abdelillah Benkirane, leader du PJD, à la place El Hédim à Meknès, mercredi dernier,ce qui l'a contraint à battre en retraite sous les cris de protestataires: «dégage». Il s'en est fallu de peu que les frictions dégénèrent entre les partisans du PJD et les protestataires, affirme le journal. Dans la campagne électorale, le recours au réseau «Face book» n'est pas la règle, loin s'en faut. Le journal «As-Sabah», rapporte que l'ancien ministre de l'énergie et des mines, Fouad Diouiri, candidat du PI dans la région Casablanca-Settat, a raillé la campagne via les réseaux sociaux, affirmant que « les Marocains méritent qu'en aille chez eux de porte à porte ». Selon le même journal, « la campagne électorale s'est délitée», parlant de la séquestration par les habitants dans la région de Tamanar (province d'Essaouira), d'un candidat accusé d'avoir voulu acheter les voix des électeurs en distribuant de l'argent dans un certain nombre de douars. L'invective populaire a été aussi l'apanage d'un autre candidat, parlementaire et président de commune, dans la province de Ouarzazate, qui a été encerclé par une foule de 500 personnes, furieuse de l'avoir surpris en train de distribuer de l'argent, tandis que dans la ville de Meknès, les autorités ont interdit à des candidats de la commune de Toulal de quitter le territoire national pour devoir répondre de faits en cours d'être clarifiés par la justice.