Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar a affirmé que le Maroc ne veut pas reprendre les armes, soucieux qu'il est de préserver la stabilité dans la région, soulignant que la question du Sahara fait l'objet d'un processus onusien visant à trouver une solution politique à ce problème, une initiative soutenue par le Royaume. « Le Maroc a fait une proposition sérieuse d'autonomie pour les provinces du sud du pays. Nous savons que la population du Sahara ne veut pas l'indépendance », a déclaré M. Mezoaur qui s'exprimait dans un entretien accordé lundi au quotidien panaméen La Estrella. Selon le chef de la diplomatie marocaine, « ceux qui veulent inventer un Etat se trouvent à Tindouf, et ne représentent ni 3 ni 5% de la population du Sahara ». Il a rappelé que le Polisario a été créé par d'autres pays à des fins géopolitiques stratégiques (…) », soulignant que ce mouvement ne représente pas les sahraouis. Ces derniers, a-t-il expliqué, sont au Sahara, le Polisario, lui, se trouve dans une partie de l'Algérie qui s'appelle Tindouf. Et de préciser qu'il y a entre 8000 et 10.000 personnes qui vivent au Sahara et qui sont intégrées au Maroc. « Nous souhaitons que tous les sahraouis intègrent leur pays, le Maroc. Il y a des gens de Tindouf qui ont regagné leur pays, à l'instar des 90% des dirigeants du Polisario », A-t-il expliqué. Parlant du Panama ou il vient d'effectuer une visite de travail au cours de laquelle il a inauguré l'ambassade du Maroc, et signé plusieurs accords bilatéraux, M. Mezouar a qualifié ce pays d'« allié parfait » du Maroc en Amérique Latine, insistant sur le rôle que doivent jouer la jeunesse des deux pays pour construire un avenir meilleur. La Estrella rappelle à cet égard que le gouvernement panaméen avait « gelé » ses relations avec le front Polisario qui vient d'ailleurs de rouvrir sa représentation dans la capitale panaméenne. Le journal estime par ailleurs que « dans sa bataille avec le Polisario en vue de redresser la balance de son coté, Rabat s'est tournée à présent vers l'Amérique Latine et l'Afrique subsaharienne, des endroits où le Polisario dispose de plus de soutien et d'ambassades ouvertes ».