Les recettes marocaines tirées du transit du gaz algérien vers le Royaume ont diminué de 43,1% au cours des neuf premiers mois de 2019 par rapport à la même période de l'année dernière, pour atteindre 744 millions de dirhams, après avoir été de l'ordre de 1,30 milliard de dirhams un an auparavant. Les recettes ont été affectées par les fluctuations prix du gaz naturel sur le marché international depuis le début de l'année, ainsi que par l'offre accrue et le ralentissement de la demande par rapport à l'année précédente. En 2018, les recettes se sont élevées à 1,53 milliard de dirhams, réalisant une augmentation de 51%. Le chiffre d'affaires a grimpé à 2,4 milliards de dirhams en 2014, contre 2,3 milliards de dirhams l'année précédente, avant de tomber à 1,8 milliard de dirhams en 2015 et à 1 milliard de dirhams en 2016, soit le même montant qu'en 2017. Les redevances en 2018 avaient atteint un montant de 1,53 milliard de dirhams, une nette augmentation par rapport à l'année 2017 durant laquelle le Maroc avait perçu 1,01 milliard. Selon l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) 9,45 milliards m3 de gaz ont été transportés vers l'Europe via le pipeline. Le volume de gaz naturel acheminé par le gazoduc Maghreb-Europe a atteint 9,45 milliards de mètres cubes l'année dernière, contre 7,95 milliards de mètres cubes l'année précédente, soit une augmentation de 18,9%, selon l'Office national des hydrocarbures et des mines. Le gazoduc Maroc-Europe(GME), mis en service en 1996, s'étend sur 1.300 kilomètres de Hassi R'Mel et traverse 540 km du sol marocain avant de poursuivre sa route maritime et terrestre vers Córdoba, en Espagne. Le gazoduc est propriété de l'Espagne jusqu'à la fin de l'année prochaine, où la propriété sera transférée en 2021 au Maroc, qui perçoit actuellement des redevances de transit en provenance d'Espagne. L'Algérie exporte du gaz par trois gazoducs, le premier la reliant à l'Italie via la Tunisie, le second à l'Espagne via le Maroc et le troisième traversant la Méditerranée vers l'Espagne.