La sélection du nouvel exploitant du réseau casablancais a été actée, alors que le départ controversé l'opérateur en place a déclenché un bras de fer entre le PJD et le RNI. Le parti de la colombe reproche au maire de la ville; Abdelaziz El Omari, sa gestion calamiteuse du dossier. La procédure de passation des contrats et la crise du marché du transport public urbain à Casablanca divisent. Avec 3,36 millions d'habitants et une densité de population de 14.200 habitants/km2, Casablanca constitue l'agglomération la plus importante du Maroc. Pour répondre aux besoins de mobilité de sa population, le Grand Casablanca s'appuie sur un réseau de bus qui se compose de 67 lignes qui couvrent une surface de 220 km2. Le mode de régulation actuel du transport par bus à Casablanca connaît une crise sans précédent. Lors de la session du conseil régional, tenue mardi, le RNI a accusé le PJD d'être incapable de, faire face aux difficultés persistantes du service, et de procéder aux appels d'offres pour attribuer des lignes de bus à des opérateurs privés sans régler le dossier M'dina bus, dont le contrat avec la ville expire fin octobre. Durant cette session, le PJD a été désapprouvé pour sa prrise en charge des coûts liés aux investissements en infrastructure et matériel roulant du transport urbain de la métropole. La responsabilité qui concerne le choix d'une politique de transport est impérative, a assené Abdessadik Mourchid, chef de file des conseillers RNI, affirmant que la régulation de la transition avec Md'ina Bus alors que le contrat actuel avec le gestionnaire arrive à échéance le 31 octobre, ainsi que la gestion de services de transport ont été castrophiques. Alors que le PJD affirme que la refonte du mode d'organisation du transport public est été très progressive, la moitié seulement des lignes de bus composant le réseau de M'dina bus est actuellement opérationnelle. Dès novembre, c'est Alsa, la filiale espagnole de la société britannique National Express Group qui organisera la politique du transport de Casablanca. Elle était, avec la RATP, parmi les opérateurs mis en concurrence pour l'attribution de lignes de bus via une procédure d'appel d'offres. Cette décision sera soumise au suffrage à la prochaine session de l'ECI (Etablissement de coopération intercommunale) qui se tiendra le 15 octobre. Le contrôle et de suivi de l'exécution des modalités du contrat sera confiée à Casa Transports. Le nouveau délégataire devra garantir la fourniture d'un service de qualité à des tarifs abordables dans 18 communes relevant des préfectures de Casablanca, Mohammedia et des provinces de Nouaceur et Médiouna. Les autorités publiques, fortement impliquées dans l'organisation, la gestion et le financement du secteur ont été critiquées après La grève des personnels de M'dina Bus qui a été très suivie mercredi 2 octobre, obligeant les usagers à s'organiser pour leurs déplacements, se débrouillant comme ils pouvaient avec des bus au compte-gouttes.