Une soixantaine de dirigeants mondiaux sont à l'ONU, ce lundi pour un sommet sur « l'urgence climatique » censé revigorer l'accord de Paris, pressés par une jeunesse mondiale qui réclame la fin des énergies fossiles et la réduction accélérée des émissions de gaz à effet de serre. « L'urgence climatique est une course que nous sommes en train de perdre, mais nous pouvons la gagner », a dit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a aussi invité à la tribune la Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, symbole de la jeunesse mondiale révoltée contre l'inaction des gouvernements. Le sommet a lieu à la veille de l'ouverture des débats de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU et entre deux vendredis de grandes grèves de l'école coordonnées mondialement. Antonio Guterres a demandé aux dirigeants d'annoncer des révisions à la hausse de leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon un pré-bilan de l'ONU lundi matin, 66 Etats ont souscrit à l'objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050. Jusqu'à présent, seule une vingtaine de pays ont inscrit cet horizon dans leur loi nationale ou engagé ce processus. L'Union européenne espère arriver à un consensus entre Etats membres en 2020.