Les marchés informels des devises en Algérie sont très sollicités ces dernières semaines par les algériens en raison de la dépréciation de leur devise face à l'Euro notamment. Selon El Watan, les algériens se ruent vers ces marchés pour échanger leurs dinars contre des euros et des dollars, plutôt que de s'orienter vers l'épargne, faute d'une politique bancaire attractive en la matière. A deux semaines des fêtes du Nouvel an et quatre mois après l'entrée en vigueur du dispositif d'amnistie fiscale mis en place par l'Exécutif au profit des fortunes qui prospèrent dans les circuits informels de l'économie, la demande en monnaies étrangères n'a jamais été aussi importante, indique la même source. Sur le marché informel des devises — illégal mais qui s'impose en offre classique en l'absence d'un marché de change officiel — les cours des principales devises flambent contre un dinar qui perd et qui inquiète. Jeudi dernier, un euro s'échangeait contre 177 DA à l'achat et 175 à la vente, tandis qu'un dollar valait 162 DA à l'achat et 160 à la vente sur la «place» du square Port Saïd. Sur le marché interbancaire des changes, un dollar s'échangeait contre près de 107 DA, alors qu'un euro valait un peu plus de 117 DA. C'est bien parce qu'il y a de plus en plus un défaut de confiance en la monnaie nationale que la tendance vers la thésaurisation en dollar et en euro s'est développée, note El Watan. Et le journal de préciser sur son site électronique, que les travailleurs chinois et subsahariens, mendiants syriens et autres étrangers légalement ou clandestinement établis en Algérie s'approvisionnent auprès des marchés informels des monnaies pour, ensuite, transférer les devises vers leurs pays d'origine.