Le procès de Taoufik Bouachrine reprend. Cependant, le collectif de défense des plaignantes remet en question son déroulement lors de l'audience du 3 septembre et dénonce le temps de parole qui lui a été accordé jugeant qu'il a été infime par rapport à celui dévolu à la défense de Bouachrine. Pour ce comité de défense, les discussions qui ont eu lors de ce premier procès ont été oiseuses. Le collectif de défense des victimes de Taoufik Bouachrine, fondateur du quotidien arabophone « Akhbar al Yaoum », dénonce le temps de plaidoirie qui lui a été accordé. En effet, après s'être retiré momentanément de l'audience du 3 septembre, le comité a refait son apparition à l'audience à la Cour d'appel. Dès lors, un échange verbal houleux a eu lieu entre le collectif de défense des victimes de Taoufik Bouachrine et le juge Lahcen Tolfi, en raison du temps de plaidoirie qui lui a été accordé. D'ailleurs, Amina Talbi, avocate des plaignantes, a déclaré, elle aussi, lors de son plaidoyer que le temps accordé aux avocats n'était pas identique, tout en soulignant que suite à cela, les membres du collectif de défense des victimes de Bouachrine se sentaient tous « frustrés ». Elle a également précisé que les discussions qui ont eu lieu lors de cette audience ont été oiseuses. La Cour d'appel de Casablanca a décidé de reporter le procès de Bouachrine au mardi prochain 10 septembre et ce, suite à la demande de la défense de Bouachrine, qui avait réitéré que le fondateur du quotidien arabophone « Akhbar al Yaoum » est malade. Abdelfattah Zahrach, membre du comité de défense des victimes de Bouachrine, a déclaré à Barlamane.com que sa commission ne s'est pas opposée à cette demande par respect aux droits de l'Homme. Maître Mohamed El Haini, avocat des plaignantes, a précisé à Barlamane.com que la défense de Bouachrine espère faire bénéficier à son client de la liberté provisoire ou vise à entraver le bon déroulement du procès et à se retirer de l'audience. Rappelons que la Cour pénale de première instance de Casablanca avait condamné Bouachrine à 12 ans de prison ferme. Il a également été condamné à des indemnisations pour certaines victimes allant de 100.000 à 500.000 dirhams. Le fondateur de « Akhbar al Yaoum » est poursuivi pour de graves chefs d'accusation dont la traite d'êtres humains, l'abus de faiblesse, le viol et le harcèlement sexuel. Les actes qui lui sont reprochés, auraient été commis à l'encontre de plusieurs plaignantes.