Les étudiants d'Alger continuent la contestation pour le 26ème mardi consécutif, dans une manifestation encore plus fortement mobilisée que la semaine dernière. Des dizaines de milliers de personnes étaient au rendez-vous cette semaine, selon les médias algériens. En début de marche, les étudiants ont observé une minute de silence en la mémoire d'un enfant de 4 ans décédé dimanche dernier lors du blocage des accès à Alger, qui visait une manifestation de retraités de l'armée, ainsi qu'une autre minute de silence en mémoire des martyrs de la Révolution. Les étudiants ont également scandé des chants patriotiques, réaffirmé leur rejet des élections présidentielles et appelé à la libération de ceux qu'ils appellent les « détenus d'opinion ». De nombreux slogans ont été scandés, contre «l'Etat militaire», ou encore des slogans hostiles à Karim Younes, le coordinateur de l'instance nationale de dialogue et de médiation a qui on demande de partir. D'autres encore contre le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah, le chef d'état-major de l'armée. S'arrêtant devant le siège de l'Instance de dialogue, les étudiants ont scandé des slogans hostiles aux syndicats d'étudiants qui ont décidé de prendre part au dialogue, en répétant que «ces syndicats ne nous [les étudiants] représentent pas». Un manifestant a été interpellé par des policiers devant la Grande Poste pour avoir brandi le drapeau amazigh, il a été relâché sous la pression des autres manifestants.