Bien que l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ait déclaré avoir mené une large campagne sanitaire autour de la figue de barbarie ravagée par la cochenille, il semblerait que le traitement n'ait pas prouvé son efficacité jusqu'au bout, représentant un véritable risque pour l'économie des coopératives qui travaillent sur ce produit. En juillet dernier, l'ONSSA avait affirmé l'éradication de la cochenille sur 239 hectares de cactus soignés. Cependant, le parasite semble être revenu en force et sous différentes formes dans plusieurs régions, notamment celle du Souss, dans les provinces de Chtouka Aït Baha et Tiznit. Faute de soigner efficacement les cactus, et pour ne pas perdre leurs sources de revenu, plusieurs agriculteurs se contentent de laver les résidus blancs de la cochenille avant de vendre les figues de barbarie. Une pratique qui met en péril non seulement la vie du cactus, qui dépérit rapidement, mais aussi la qualité de la figue en termes de consommation, bien que la cochenille ne représente aucun risque fatal sur la santé humaine ou animale, selon l'ONSSA. Mais si l'office l'assure, des sources de barlamane.com/fr révèlent que dans le Souss, ceux qui cueillent les figues de barbarie sur leurs terres pour les revendre sur les routes ou dans des marchés, évitent de les consommer eux-mêmes. Si le parasite rongeur n'est pas rapidement soigné, il infeste également les plantations voisines. Ainsi, il pourrait se tramer une véritable raréfaction de cactus sains dans les mois à venir. En conséquence, des milliers d'emplois seront affectés, non seulement parmi les rangs des agriculteurs, des marchands ambulants, mais aussi des coopératives. Ces coopératives spécialisées dans la production et la commercialisation des dérivés naturels et locaux des figues de barbarie sont une véritable mine d'or et un levier économique consistant. L'huile de figue de barbarie, aux nombreux usages esthétiques, ou la poudre des raquettes de cactus, amincissante et bénéfique pour les personnes diabétiques ou souffrant de cholestérol, sont deux produits très prisés mais aussi très coûteux. rappelons que les revenus de ces coopératives étaient estimé à 130 millions de dirhams en 2018 déjà. Une plus importante propagation de la cochenille engendrera donc, inévitablement, un stress économique au niveau des coopératives, en les privant de leur matière première. Le ministère de l'Agriculture a consacré 80 millions de dhs à lutte contre la cochenille et un comité de vigilance a été mis en place pour gérer le plan d'arrachage et d'enfouissement des cactus malades. Malgré les différents plans mis en place pour contenir le parasite, il continue à ravager les figuiers de barbarie du Maroc et pourrait causer leur disparition si un traitement efficace n'est pas dispensé le plus tôt possible.