Le bureau des syndicats unifiés affilié à la confédération démocratique du travail (CDT) a décidé de participer à un sit-in ouvert à partir d'aujourd'hui devant l'usine de la Samir à Mohammedia pour protester contre ce qu'ils considèrent être «le refus du gouvernement de coopérer et d'aider à fournir les conditions nécessaires pour la reprise de la production à la raffinerie, et par conséquent éviter la fermeture de l'entreprise». Le syndicat des travailleurs de la Samir a déclaré dans un communiqué que le sit-in qui débute aujourd'hui, a pour but de réclamer un plan d'urgence pour ainsi éviter la fermeture de la société et protéger les droits de la classe ouvrière, tout en imputant au gouvernement la «responsabilité de la situation dans laquelle se trouve la Samir». Les raisons énumérées étant la privatisation de l'entreprise publique, le laxisme envers les manquements de son acquéreur, la non-assistance à l'entreprise et la délégation des efforts pour sortir de la crise. La CDT a appelé les salariés de la raffinerie à participer au prochain sit-in, compte tenu du rôle joué par la Samir : la société fournit des emplois à des milliers de personnes, assure la sécurité énergétique nationale et promeut le développement commercial à Mohammedia. La Samir traverse une grave crise financière depuis 2015 en raison de ses dettes accumulées qui dépassent 43 milliards de dirhams, obligeant l'entreprise à payer 13 milliards de dirhams à l'administration de la douane, 10 milliards aux banques marocaines et 20 milliards aux banques étrangères.