L'encours des créances en souffrance détenues sur les ménages par les banques et les sociétés de crédit à la consommation s'est accru de 13,8% à 26,7 milliards de dirhams (MMDH) en 2018, selon Bank Al-Maghrib (BAM). D'après la dernière édition du rapport de Bank Al-Maghrib sur la stabilité financière au titre de l'exercice 2018, l'encours des créances en souffrance détenues sur les ménages par les banques et les sociétés de crédit à la consommation s'est accru de 13,8% à 26,7 milliards de DH en 2018. Chiffres qui se traduisent par une augmentation des coûts de la vie et celle des dépenses dans les ménages. La situation financière de la grande majorité des Marocains montre ainsi que c'est la «vie dure» pour ces ménages. Le taux de défaut des ménages a, en conséquence, augmenté à 7,8% durant l'année écoulée, fait savoir BAM, dans son rapport sur la stabilité financière au titre de l'exercice 2018. Le rapport fait également ressortir que la dette en souffrance des ménages auprès du secteur bancaire a marqué une hausse notable de 14,7%, d'une année à l'autre, pour s'établir à 21,1 MMDH, avec un taux de défaut de 6,4% au lieu de 6% en 2017 pour les prêts à l'habitat et de 10,2% pour les prêts à la consommation. Le montant des créances en souffrance porté par les sociétés de crédit à la consommation a, de son côté, atteint 5,6 MMDH, ramenant le taux de défaut à 10,4%, indique BAM, précisant que par milieu de résidence, l'accroissement des défauts de paiement des ménages résidents au Maroc s'est établi à 15,2%, avec un montant global d'environ 25 MMDH, soit un taux de risque de 8% en 2018. S'agissant des ménages marocains résidents à l'étranger, leur taux de défaut s'est replié à 7,3% contre 7,6% en 2017, cumulant un milliard de dirhams de créances en souffrance.