Dure, dure la vie pour les ménages marocains ! Avec un coût de la vie et des dépenses sans cesse en augmentation, la situation financière "délicate" de la grande majorité des Marocains se traduit sur les chiffres de la conjoncture. D'après la dernière édition du rapport de Bank Al-Maghrib sur la stabilité financière au titre de l'exercice 2018, l'encours des créances en souffrance détenues sur les ménages par les banques et les sociétés de crédit à la consommation s'est accru de 13,8% à 26,7 milliards de DH en 2018. Il en découle que le taux de défaut des ménages a augmenté à 7,8% durant l'année écoulée. Le rapport de la Banque centrale fait également ressortir que la dette en souffrance des ménages auprès du secteur bancaire a marqué une hausse notable de 14,7%, d'une année à l'autre, pour s'établir à 21,1 MMDH, avec un taux de défaut de 6,4% au lieu de 6% en 2017 pour les prêts à l'habitat et de 10,2% pour les prêts à la consommation. Le montant des créances en souffrance porté par les sociétés de crédit à la consommation a, de son côté, atteint 5,6 MMDH, ramenant le taux de défaut à 10,4%, indique BAM, précisant que par milieu de résidence, l'accroissement des défauts de paiement des ménages résidents au Maroc s'est établi à 15,2%, avec un montant global d'environ 25 MMDH, soit un taux de risque de 8% en 2018. S'agissant des ménages marocains résidents à l'étranger, leur taux de défaut s'est replié à 7,3% contre 7,6% en 2017, cumulant un milliard de dirhams de créances en souffrance.