Une mobilisation inédite de différentes organisations de défense des droits de l'Homme, d'associations civiles et d'activistes de différents domaines, art, médias, politique, sciences , a conduit à la condamnation du crime que constitue le viol. Viol qui a conduit au meurtre d'une jeune marocaine à Rabat, filmé dans une vidéo relayée sur divers médias sociaux. Hasnaa Hajib, coordinatrice nationale des droits de la femme à la Commission nationale des droits de l'Homme, a affirmé dans une déclaration à Barlamane.com, que la jeune fille avait été sadiquement violée et torturée par un monstre inhumain au moyen de bouteilles et de tournevis. Selon les chefs d'inculpation, le criminel prenait plaisir à torturer et à entendre hurler sa victime. Selon Mme Hajib, le fait que le bourreau se délectait des supplications et cris de la victime est l'incarnation même de la violence et de la discrimination à l'égard des femmes plus vulnérables et plus exposées aux attaques et aux meurtres. La coordinatrice a demandé à la justice d'imposer les sanctions les plus sévères à l'auteur et à ceux qui l'assistaient, « pour donner l'exemple », conformément à la réglementation en vigueur et dans le respect des conventions internationales visant l'éradication de toute forme discriminatoire à l'égard des femmes, signées par le Maroc. Il est à souligner que les autorités judiciaires ont demandé de poursuivre toutes les personnes impliquées dans l'enregistrement vidéo du crime coupables de non assistance à personne en danger et de non dénonciation d'un crime. Précédemment, un communiqué de la Direction générale de la sécurité nationale avait indiqué que les enquêtes ouvertes par les services de la police judiciaire compétents ont immédiatement permis d'identifier le suspect qui avait commis les actes criminels révélés dans la vidéo où il figurait agressant la victime. Son identification a permis de le poursuivre en justice. Les éléments de la police judiciaire ont également procédé à l'arrestation de huit autres individus pour leur implication dans des actes criminels liés à la non dénonciation d'un crime et non assistance à personne en danger.