En Algérie, le 21ème vendredi de contestation populaire s'est passé dans un climat très tendu. Les dizaines de milliers de manifestants qui sont decendus dans les rue du pays, demandent le départ immédiat de Bensalah, arrivé à terme de son délai d'intérim. Pour ce 21ème vendredi de mobilisation consécutif – depuis le 22 février -, les Algériens sont sortis en masse dans les rues d'Alger. Le contexte actuel est notamment marqué par la fin du délai d'intérim de Bensalah. Dans plusieurs villes : Alger, Oran, Bejaia, Constantine, Tizi Ouzou, Bouira, Tlemcen… des dizaines de milliers d'Algériens ont répondu présents à ce rassemblement malgré les dispositifs policiers mis sur place. Le pouvoir, qui multiplie les manœuvres pour réduire l'importance du Hirak depuis quelques semaines, est sur le point de prolonger l'intérim de Bensalah pour une durée indéterminée. Les forces de sécurité, garantes du pouvoir de Bensalah, se sont fortement déployées, filtrant les entrées au centre-ville. «Des camions de police ont été déployés dans les principales places de la capitale, avec visiblement comme objectif de réduire les espaces utilisés par les manifestants» rapporte TSA-Algérie. Mais, cela n'empêche pas les Algériens de poursuivre leurs manifestations, scandant des slogans hostiles au pouvoir : «Changement du système ! », «Le peuple veut la Coupe de la justice et de la liberté», «Libérez nos enfants, ya hagarine», entre autres .«Nous sommes déterminés à poursuivre notre révolution pacifique jusqu'à l'instauration d'une vraie démocratie par des élections transparentes», ont lancé plusieurs manifestants. A noter qu'à l'heure même où nous écrivons ces lignes, les manifestations continuent de se poursuivre dans les rues algériennes et ne semblent pas prêtes à se disperser.