Les autorités espagnoles ont renforcé les mesures de sécurité au niveau des frontières sud, notamment aux postes frontière de Sebta et Melillia, affirmant qu'elles sont en contact permanent avec leurs homologues marocaines et également françaises et portugaises depuis les attentats terroristes le 13 novembre dernier à Paris. Ces mesures concernent également les ports d'Algesiras, Tarifa, Motril et Almeria, où la procédure de vérification des documents et de contrôle des personnes prend à présent un peu plus de temps, et où les éléments de la Guardia Civil et de la police se sont équipés de gilets par balle et autres équipements spéciaux. Selon le délégué du gouvernement d'Andalousie Antonio Sanz, cité par la presse, ces mesures de sécurité ne sont pas plus strictes que celles appliquées dans le reste du pays conformément au niveau d'alerte élevé à 4. ‘'Nous sommes en contact avec les polices de France, du Maroc et du Portugal. Un travail qui s'est accru pour augmenter l'efficacité des mesures qui s'appliquent ces jours ci'', a indiqué le délégué du gouvernement. Selon la presse, ces mesures ont eu un impact sur la durée d'attente des 15.000 personnes qui traversent quotidiennement les postes-frontière des deux présides occupés, en particulier les porteurs de marchandises communément appelés femmes-mulets qui ont vu leur temps d'attente passer de 60 minutes à plus de 3 heures. Selon un rapport de l'Institut Elcano que le président de Melillia Juan José Imbroda, considère ‘'exagéré'', 76% des détenus radicaux présumés en Espagne depuis 2013, sont nés à Sebta et Melillia. Par ailleurs, citant les services de renseignements marocains, le rapport souligne que 3000 individus ont regagné leur pays, le Maroc après avoir combattu en Syrie, en Libye ou en Irak. La plupart d'entre eux vivent actuellement à Tanger, Nador, Fnideq et Tétouan près de Sebta et Melillia.