La réduction du taux de décrochage scolaire, l'amélioration de la qualité de l'enseignement, le traitement de la surcharge des classes et la réduction du déficit de l'offre scolaire, demeurent, entre autres, les grands défis de l'enseignement primaire et secondaire. Pour les révéler, le gouvernement assure qu'il dispose d'une vision « claire » concernant la réforme du système de l'éducation et de la formation, et annonce des chiffres rassurants. Intervenant, mardi, lors de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des conseillers, le chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani a affirmé que le budget du secteur de l'éducation et de la formation a enregistré une importante hausse de 25% entre 2016 et 2019. El Othmani a expliqué, dans ce cadre, que le gouvernement œuvre pour la généralisation de l'enseignement préscolaire à travers la mise en œuvre du programme national de l'enseignement préscolaire qui vise à atteindre cette généralisation à l'horizon de l'année scolaire 2027/2028 et un taux provisoire de 67% en 2021/2022, allouant une enveloppe de 1,35 milliard de dirhams au titre du budget de l'année 2019 pour la construction et l'équipement des salles de classe. Traduction en chiffres : l'enseignement préscolaire compte 43.141 classes pour l'année scolaire 2018/2019, soit une augmentation de 3.771 classes par rapport à l'année précédente, alors que le nombre des éducateurs a atteint 380.000, ce qui a permis d'augmenter de 100.000 enfants le nombre des inscrits dans le préscolaire, a avancé le premier ministre. Il a ajouté que la loi-cadre relative à l'éducation, la formation et la recherche scientifique, en cours d'examen au parlement, constitue une feuille de route pour réussir la réforme en cours au Maroc, sur la base des principes de l'équité, de l'égalité des chances et de la qualité. S'agissant de la formation professionnelle, El Othmani a indiqué que toutes les régions du Royaume seront dotées de « Cités des métiers et compétences » pluridisciplinaires comprenant plusieurs formations répondant aux besoins de chaque région dans les filières de l'intelligence artificielle, des métiers du numérique et de l'offshoring en tant que secteurs prometteurs. Le chef du gouvernement a également mis en avant les efforts déployés pour la promotion de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de façon à permettre à l'université marocaine de s'inscrire dans la dynamique du développement socio-économique et de répondre aux aspirations de la société, ainsi que pour la promotion et la mise à niveau des ressources humaines. Rappelons que le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, secteur de l'éducation nationale, a annoncé dimanche, qu'il adoptera un nouveau programme pour les troisième et quatrième années de l'enseignement primaire, à compter de la rentrée 2019-2020, ainsi que nous le révélions dans l'article "l'école change doucement mais sûrement" du 20 mai dernier. Ce nouveau programme s'inscrit dans la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030, notamment dans le développement du modèle pédagogique, pour une transition progressive vers le nouveau programme qui concerne le primaire dans son ensemble.