Ce programme a pour but d'atteindre un taux de préscolarisation de 100% à l'horizon 2027-2028. Le programme national de généralisation et de réforme de l'enseignement préscolaire, qui sera lancé la semaine prochaine sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, aspire à la réalisation d'un taux de préscolarisation de 100% à l'horizon 2027-2028 et de 67% au titre de l'année 2021-2022 en tant qu'objectif périodique, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi. Amzazi a en effet indiqué que la réalisation de ce programme, qui sera lancé sous le thème: « Notre avenir n'attend pas », nécessite 57.000 classes supplémentaires et 55.000 éducateurs, pour un coût annuel additionnel de 3 milliards de dirhams (MMDH), a rapporté le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d'une conférence de presse à l'issue de ce conseil. Said Amzazi a également passé en revue les indicateurs les plus révélateurs du secteur, faisant savoir que sur 1,426 million d'enfants en âge de préscolarisation, seulement 699.000 sont inscrits dans des établissements préscolaires, soit un taux de 49%, dont 35% se trouvent en milieu rural. Ce programme, qui sera opérationnel dès la rentrée 2018-2019 et qui connaitra l'ouverture de 4.000 classes, l'inscription de 100.000 enfants supplémentaires et la formation de 28.000 éducateurs et 950 animateurs pédagogiques, vise à améliorer la qualité de l'enseignement préscolaire et à réhabiliter l'enseignement préscolaire originel, avec l'instauration d'un mécanisme d'insertion du préscolaire dans l'enseignement primaire et la mise en place de programmes de formation fondamentale et continue au profit des éducateurs outre l'adoption d'une discrimination positive au profit du milieu rural et semi-rural et des guides référentiels unifiés. Aussi, afin de réussir ce programme, le gouvernement œuvrera à adopter un modèle économique instituant un partenariat efficace entre l'ensemble des intervenants des secteurs public et privé, de la société civile et des collectivités territoriales et permettant de générer des opportunités d'emploi, d'appuyer le système de l'éducation et d'améliorer sa qualité. Concernant les défis actuels que connaît l'enseignement préscolaire, le ministre a relevé notamment l'insuffisance des financements, l'absence d'un cadre référentiel unifié ainsi que la disparité entre les milieux rural et urbain, outre le manque des mécanismes de contrôle et d'évaluation.