La situation empire au Soudan, notamment après le meurtre, lundi soir d'un militaire et de cinq manifestants à Khartoum, malgré un premier accord sur la transition politique. Quelques heures après l'annonce d'un accord entre les représentants de la contestation populaire et les généraux au pouvoir sur des structures de transition pour gouverner le pays, un militaire et cinq manifestants ont été tués à Khartoum. Un peu plus tôt dans la journée, le procureur général soudanais annonçait l'inculpation du président destitué pour "le meurtre de manifestants" pendant les protestations contre son régime. D'après le Conseil militaire, ces assassinats sont « le signe de sabotage des négociations entamées entre les deux parties » poursuivant que « des éléments non identifiés ont ouvert le feu devant le QG de l'armée soudanaise, où se tient depuis plus d'un mois un sit-in organisé par les contestataires, tuant un commandant de la police militaire et blessant trois soldats, ainsi que plusieurs manifestants et des civils ». Après la destitution, le 11 avril dernier, de l'ancien président Omar el-Béchir, les discussions jugées cruciales pour le pays, doivent se poursuivre ce mardi. "Nous allons discuter des pourcentages de représentation [au sein de ces organes] et de la durée de la transition", a déclaré hier le porte-parole du Conseil militaire, le général Chamsedddine Kabbachi .