Il nous est souvent arrivé, mes œuvres et moi, d'être présentés par des modérateurs adorables, gentils, complaisants, trop complaisants à mon sens. Il m'est arrivé de présenter des œuvres et des écrivains, et d'être, moi aussi, adorable, gentil et (...)
Une nation sans livres est une nation sans âme ; un peuple sans librairies est un peuple condamné à l'oubli. Voilà pourquoi les librairies doivent être déclarées d'utilité publique. Un pays sans librairies n'est rien d'autre qu'une coquille vide ; (...)
Il est intéressant et surtout très instructif de lire de temps à autre des textes qui nous apprennent des choses sur nous-mêmes, notre littérature et/ou notre Histoire. Le roman historique, s'il est bien mené, c'est-à-dire, si l'auteur prend la (...)
Sommes-nous obligés de commencer par «il était une fois », chaque fois que nous évoquons la poésie ? Aurait-elle disparu des radars littéraires ? Les poètes seraient-ils devenus une race en voie de disparition ? Le monde numérisé d'aujourd'hui (...)
Pourquoi suis-je de plus en plus incapable de terminer la lecture des romans marocains récemment
publiés ? Sont-ils mal écrits ? Pas tous. Les sujets traités sont-ils trop consommés ? Souvent. Le style,
bien que grammaticalement correct, est-il (...)
L'une des choses qui posent un grand problème au sein de nos facultés, c'est la façon avec laquelle se déroulent les contrôles et leur évaluation. A chaque période d'examens, on entend parler de fuite, de copies non corrigées, de notes gracieusement (...)
Et ton absence se fera chair, très beau titre que Siham Bouhlal a puisé dans une phrase d'Ingeborg Bachmann (‘'Et le chant aride de ta nostalgie se fera chair'') ; encore plus beau la densité de l'émotion qui s'y exprime. J'ai rarement lu un livre (...)
Depuis quelques jours, le ciel est sens dessus-dessous à cause de quelques extraits du dernier film de Nabil Ayouch. Yaaa latiiiif !!! Oh mon dieu ! Qu'est-ce qu'il nous fait ce demi-juif ? Comment ose-t-il porter atteinte à notre beau pays, celui (...)
De nos jours, l'écrivain n'est plus ce qu'il ecrit ; il est ce qu'il paraît. L'œuvre a été sacrifiée sur l'autel de l'IMAGE ; son rôle n'est plus de dévoiler les mondes réels et/ou parallèles, mais l'affect et l'intellect, toujours sublimés, de son (...)
Au Maroc, beaucoup d'écrivains se plaignent des lecteurs. «Y a pas de lecteurs au Maroc». «Les Marocains ne lisent pas», «Le Maroc est le pays de l'oralité; non de la lecture», etc., etc. Est-ce vrai ? Bien sûr que oui. Le Marocain est un être (...)
Ce passage de la poésie à la prose oblige l'auteur à changer sa façon d'écrire, à construire une intrigue, à faire preuve de plus de patience, à apaiser ses passions et à amadouer sa fougue; car la prose est composition patiente de mots alors que la (...)