Les créances sur l'économie enregistrent à fin septembre 2012 une hausse de 7%. Une évolution qui a été mise en exergue par Bank Al-Maghrib dans ses dernières statistiques monétaires au titre des neuf premiers mois de l'année. L'encours est donc passé de 53.279 millions de dirhams en septembre 2011 à 818.413 millions. Bank Al-Maghrib a souligné, dans ce sens, que «le rythme de progression du crédit bancaire a connu une décélération, pour la même période, se situant ainsi à 5,3% contre 7,8% une année auparavant». En établissant un diagnostic général sur l'état des crédits bancaires, Bank Al-Maghrib fait ressortir une hausse de 5,9% des crédits immobiliers atteignant ainsi un encours de 218.607 millions de dirhams à fin septembre contre 12.263 millions de dirhams observés au même mois de l'année précédente. De ce total, le crédit à l'habitat totalise un encours de 147.501 millions de dirhams en progression de 9,9% par rapport à l'année dernière. En revanche, les crédits aux promoteurs immobiliers ont connu un retrait de 1,3% se situant à fin septembre 2012 à 69.295 millions de dirhams . Les crédits à la consommation ont enregistré, pour leur part, une forte hausse évaluée à 12% à fin septembre 2012. L'encours total est de 39.694 millions de dirhams à fin septembre contre 4.268 millions de dirhams versés à la même période de l'année passée. En contrepartie , les crédits à l'équipement ont fait apparaître une baisse de 0,9% à fin septembre 2012. Par ailleurs, Bank Al-Maghrib souligne la hausse des crédits accordés par les sociétés de financement aux secteurs de l'économie. Ces derniers ont marqué, en glissement annuel, une accélération de 10,3%, contre 1,8% en septembre 2011. «Cette accélération résulte de l'augmentation des prêts accordés aux sociétés non financières et aux ménages de 11,9 et 8,8% au lieu respectivement de 3,6 et 1%», explique Bank Al-Maghrib. Par secteur institutionnel, les concours alloués au secteur privé ont vu leur rythme se décélérer de 9,7 à 5,5%. Une baisse due selon Bank Al-Maghrib au ralentissement des prêts aux sociétés non financières privées, revenant de 10,7 à 4,8% et des crédits destinés aux ménages en passant de 8,6 à 7,2%. Notons que par branche d'activité, une légère baisse a été relevée au niveau des prêts alloués au secteur de l'industrie. Se référant au rapport monétaire, le repli s'est établi à 0,1% contre 17,8% une année auparavant. En commentant cette ventilation, Bank Al-Maghrib précise qu'elle s'inscrit dans «l'effet principalement du recul des prêts alloués aux secteurs des industries alimentaires et tabac et des industries textiles, de l'habillement et du cuir, respectivement à 12,1 et 11,8% contre des hausses de 27,2 et 10%». Et de conclure que «le taux d'accroissement des prêts au secteur du commerce s'est inscrit en retrait revenant à 7,3% au lieu de 17,5% à fin septembre 2011».