Décidément, les partis de la majorité ont toujours du mal à se mettre sur la même longueur d'onde. Les prochaines élections législatives partielles prévues dans les prochains jours seront inévitablement un nouveau test pour l'homogénéité de la majorité parlementaire. A quelques semaines du scrutin, aucune décision n'a été encore prise sur un probable soutien du parti de l'Istiqlal, le Mouvement populaire et le PPS (Parti du progrès et du socialisme) à la liste de leur allié au Parlement le PJD (Parti de la justice et du développement). Joint au téléphone, Abdellatif Berrahou, tête de liste du PJD pour les élections partielles, affirme qu'aucune décision que ce soit au niveau central ou local n'a été encore prise sur le soutien des partis de la majorité à sa liste. «Pour le moment, notre parti n'a pas encore discuté officiellement avec nos alliés de la question. Mais des responsables au Mouvement populaire nous ont fait part de leur envie de s'abstenir lors des prochaines élections», explique-t-il. Si les candidats pourraient s'arranger sur le plan local, ce sont plutôt les secrétaires généraux des partis de la majorité qui auront le dernier mot sur la coordination de leur action. Les négociations devraient surtout impliquer le PJD et le MP. Car, il est pratiquement sûr que l'istiqlal et le PPS ne présenteront pas des candidats. Les deux partis ne disposeraient pas d'une bonne organisation leur permettant de rivaliser avec les autres partis politiques très présents dans la région comme le PJD, le PAM, le RNI ou encore le MP. Ce dernier se retirera-t-il de la course en faveur du PJD ? En tout cas, les relations entre les deux partis alliés ne sont pas au beau fixe depuis plusieurs mois. Les choses pourraient encore se compliquer si le Mouvement populaire présente des candidats pour concurrencer le parti de la lampe. Pour rappel, ces élections partielles sont organisées après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de trois sièges gagnés par le PJD dans la circonscription de Tanger-Asilah lors des dernières législatives. Un décret du chef de gouvernement vient d'annoncer la tenue du scrutin partiel dans cette circonscription le 4 octobre prochain. Des élections partielles auront lieu au même moment à Marrakech dans la circonscription de Guelliz Nakhil où le PJD avait également perdu un quatrième siège sur décision du Conseil constitutionnel.