La qualité de l'eau potable distribuée à Casablanca fait encore parler d'elle. Celle-ci avait été pointée du doigt par le rapport de la Cour des comptes édité en 2009. Ledit rapport avait noté l'existence de quartiers desservis par «les eaux rouges», des eaux présentant des tâches de rouille. En réaction à ce constat, Lydec avait apporté les éléments de réponse, permettant de confirmer la totale qualité de l'eau pour sa consommation et son engagement à poursuivre son programme d'amélioration (goût métallique, coloration, turbidité...) de l'eau distribuée. Aujourd'hui, le directeur Général de Lydec, Jean-Pascal Darriet, revient sur cette affaire. «Comme la plupart des grands réseaux de distribution d'eau, le réseau du Grand Casablanca comporte des canalisations d'âges et de matériaux différents, selon les dates de pose. Les canalisations, en fonte grise, les plus anciennes, présentent la particularité de pouvoir libérer du fer dans l'eau, ce qui génère, dans certains cas, une coloration rouge à l'eau distribuée», explique-t-il. M. Darriet rassure à nouveau les consommateurs Casablancais en notant que «Ce phénomène est sans nocivité pour la santé. Toutefois, ces canalisations anciennes font l'objet d'un renouvellement prioritaire dans les programmes d'investissement de Lydec, tel que convenu avec l'autorité délégante». Quat à l'affaire qui oppose Mustapha Rahine, à la société Lydec, le tribunal administratif de Casablanca a finalement accepté la plainte déposée par ce dernier par rapport à la présence de fer dans l'eau. Rappelons que M. Rahine avait saisi, il y a plus d'un an le tribunal administratif en se basant sur le rapport de la Cour des comptes. Dans cette affaire, M. Darriet tient à préciser que «Lydec, en toute transparence, garantit aux habitants du Grand Casablanca la potabilité de l'eau distribuée, en conformité avec la réglementation applicable au Maroc, et confirme la poursuite de ses actions pour réduire la présence des eaux rouges dans les réseaux». S'agissant de la qualité de l'eau, Lydec relève que la conformité de l'eau aux normes de potabilité marocaines à l'entrée et à la sortie des réservoirs est surveillée 24h/24 et 7j/7 à partir du Bureau central de conduite. Des paramètres tels que la turbidité, le chlore et la température sont notamment contrôlés. Ces contrôles concernent également toute la chaîne de distribution: l'analyse d'échantillons est effectuée quotidiennement à travers 168 points de prélèvement répartis sur l'ensemble de la Wilaya du Grand Casablanca. En 2011, le laboratoire d'eau potable de Lydec a réalisé près de 78.000 analyses (de type bactériologique, physico-chimique…) suivant les normes marocaines, avec une fréquence contrôle de 30% supérieure aux exigences légales. Le taux de conformité a atteint les 100% pour la bactériologie, et 99,9% pour l'ensemble des paramètres. Lydec tient à rappeler que le rapport de la Délégation du ministère de la santé avait mis en évidence la bonne qualité de l'eau distribuée à Casablanca pour l'alimentation humaine vis-à-vis des exigences de qualité microbiologique et physico-chimique. Pour réduire la présence d'eaux rouges dans les réseaux de Casablanca, plusieurs actions ont été entreprises par la société délégataire de distribution. Parmi celles-ci, il y a lieu de relever, en premier lieu, un programme de renouvellement des canalisations les plus anciennes, dont celles en fonte grise. Dans le cadre de cette opération, Lydec a investi près de 140 MDH sur les quatre dernières années. Lydec a également mis en place une équipe spécialisée d'enquêteurs qualité eau. Dotée d'un camion laboratoire, celle-ci intervient pour chaque réclamation qualité (problèmes de goût, de couleur, d'odeur), ce qui a l'avantage de fournir des informations utiles à l'établissement du programme de renouvellement des réseaux en fonte grise ou du programme de purges des réseaux. Enfin, il faut noter la mise en place d'un laboratoire sur l'évolution de la qualité des réseaux.