Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi, a annoncé la décision du gouvernement de supprimer la gratuité des études supérieures dans le cadre de la prochaine loi de finances et d'en finir avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l'ancienneté en vue d'améliorer la qualité de la formation universitaire. "Aujourd'hui, nous avons un autre problème grave, celui du tout gratuit des études supérieures dans notre pays. Nous ne pouvons plus continuer dans cette logique", a martelé M. Daoudi dans un entretien publié lundi par le quotidien +L'Economiste+. M. Daoudi a précisé, dans ce sens, que les ménages qui possèdent les moyens suffisants financent eux même les études supérieures de leurs enfants, soulignant qu'il y aura toutefois prise en charge des pauvres. "On veut bien prendre en charge les pauvres, les étudiants issus des couches moyennes inférieures, mais il est temps que les ménages qui ont les moyens puissent apporter une contribution à l'effort de la collectivité", a-t-il dit, affirmant qu'après concertation, le gouvernement présentera une réforme dans le cadre de la prochaine loi de Finances devant le parlement A propos des professeurs des universités, M. Daoudi a jugé " indispensable", pour améliorer la qualité de la formation supérieures, de mettre définitivement fin avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l'ancienneté et le remplacer ainsi par un système d'avancement. "Il est indispensable ï...û d'en finir avec le système de promotion des enseignants sur le critère de l'ancienneté et le substituer par un système d'avancement basé sur la production de la recherche", a-t-il souligné, précisant que les nouveaux critères vont comprendre le nombre de publications dans +les revues spécialisées+ et que la notion d'ancienneté devra progressivement disparaitre avec la création prochaine d'+un nouveau statut D+. Concernant les autres changements à apporter en matière de réforme des universités, M. Daoudi a avancé notamment ne pas permettre aux professeurs d'universités de dépasser les 20 heures mensuelles dans le privé, mettre un terme à la confusion entre les masters et les diplômes d'universités, stopper l'inflation actuelles des masters et en finir avec le système actuel basé sur le semestre.