Le rideau est tombé avec la finale Espagne-Italie sur un Euro-2012 qui, en dépit de quelques incidents en Pologne notamment, s'est bien déroulé, loin du chaos absolu appréhendé avant le début du tournoi. En effet, sans surprise c'est l'Espagne qui s'est adjugée la finale de l'Euro-2012 aux dépens de l'Italie, dimanche 1er juillet sur la pelouse du stade olympique de la capitale ukrainienne Kiev. Quatre buts face à l'Italie grâce aux réalisations de David Silva (14e), et la nouvelle révélation de la Roja, Jordi Alba (41e), Fernando Torres (84e) et Mata (88e). Les Espagnols réalisent un exploit inédit dans l'histoire du football en devenant la première nation titrée dans trois compétitions de rang: Euro-2008/Mondial-2010/Euro-2012. Certes, ils s'affichent comme la meilleure équipe de tous les temps. Cependant, l'Italie qui a terminé à dix après la sortie de Thiago Motta aurait pu revenir au score en début de seconde période mais la tâche s'est avérée très compliquée face à une équipe exceptionnelle guidée par un entraîneur légendaire Del Bosque. Grands dans le scandale. Les Italiens ont donné le meilleur d'eux-mêmes malgré la souillure du «Calcioscommesse», l'affaire des matches truqués, comme en 1982 ou 2006 où ils avaient même gagné la Coupe du monde dans la foulée du «Totonero» puis du «Calciopoli». «On avait déjà joué ce match mais il sont encore plus forts. La différence c'est qu'ils sont meilleurs, ils réussissent à jouer à ce niveau jusqu'à la fin. Mais si la différence est si grande, c'est à cause de la forme physique. On n'avait pas la sensation de pouvoir gagner. Je suis fier de ce qu'on a fait, d'avoir fait partie de ce groupe et d'avoir rallumé la passion des Italiens», a indiqué, Daniele De Rossi, Milieu de l'Italie. De son côté, Xabi Alonso, milieu de terrain de l'Espagne, a souligné: «La joie de cet Euro est différente, peut-être plus modérée aujourd'hui qu'il y a quatre ans. Ce groupe a réussi à maintenir un état d'esprit normal malgré sa trajectoire. Je ne sais pas si cette série continuera mais ce qui est sûr, c'est que ce que nous avons fait va durer dans le temps. Notre performance est fantastique». Il est à noter qu'hier lundi 2 juillet, les joueurs de la Roja ont été accueillis en héros à Madrid, où ils étaient reçus par le Roi Juan Carlos.