Pronostic. Fabregas n'a aucun doute sur l'affiche de la finale. Le joueur du Barça, en tête du concours de pronostics de l'équipe d'Espagne, a prédit comme beaucoup une finale Espagne-Allemagne. Faisant abstraction du fait qu'il pourrait avoir à l'affronter si la Roja passait mercredi le cap du Portugal en demies, l'ancien Gunner avoue être un fan de la «Mannschaft». «C'est une sélection qui me plaît énormément. Ils ont tout: un jeu d'attaque placée performant, des contres dangereux, ils peuvent passer par les ailes ou par le milieu... C'est une équipe très forte». Si la finale du dernier Euro (1-0 pour l'Espagne) devait se reproduire, Fabregas pourra donc briefer ses coéquipiers. Soutien. La chancelière allemande Angela Merkel, grande fan de football, ne viendra pas soutenir l'Allemagne en demi-finale face à l'Italie à Varsovie. «Sinon, elle devrait sécher le Sommet européen de Bruxelles» qui se tient au même moment, a justifié son porte-parole, Steffen Seibert. Selon des indiscrétions de la presse, à l'issue du quart de finale face à la Grèce (4-2), Mme Merkel s'est rendue dans les vestiaires et a assuré la Mannschaft de sa présence si l'Allemagne parvenait en finale. Mais le porte-parole n'a rien voulu indiquer à ce sujet. Pèlerinage. Cesare Prandelli et le staff de l'Italie ont entrepris un nouveau pèlerinage près de Cracovie, à leur retour de Kiev, pour fêter la qualification contre l'Angleterre aux tirs au but (4-2, 0-0 a.p.). Ils ont défié la fatigue et le mauvais temps pour une marche de 11 km vers un nouveau lieu sacré, un couvent près de Wieliczcka. Déjà, après la victoire contre l'Eire, ils avaient parcouru 21 km jusqu'à l'hermitage des Camaldolesi, un ordre de moines bénédictins fondé à Arrezzo qui a essaimé dans toute la Chrétienté au Moyen-Âge. Deuil. Déjà attristée par le décès de l'ancien entraîneur du Sporting Gijon Manolo Preciado en début d'Euro-2012, la sélection espagnole était à nouveau en deuil lundi après la mort du jeune joueur du Betis Séville, Miguel Roque. Décédé dimanche d'un cancer à l'âge de 23 ans, ce joueur espagnol avait côtoyé plusieurs des acteurs de l'actuelle Seleccion. Xabi Alonso, par exemple, à Liverpool. «C'est un choc pour nous tous. Déjà, la nouvelle de son cancer fut terrible. Et là, nous sommes tous bouleversés. C'est une grande tristesse qu'un jeune footballeur doive ainsi s'en aller à l'âge de 23 ans. Il est sûr que nos pensées iront à lui mercredi (contre le Portugal)», a témoigné Xabi Alonso qui a joué à ses côtés pendant quatre ans. Amertume. L'Ukraine n'a toujours pas digéré le but non accordé par M. Kassai contre l'Angleterre, et elle entend le faire savoir. Des grands panneaux avec le portrait de l'arbitre ont ainsi été vus à Donetsk. Ils s'accompagnent d'un espace blanc sur lequel la population peut laisser libre cours à son courroux. Sur certains, la photo du Hongrois a été griffonnée, avec même le mot «death» (mort) écrit en anglais au milieu des annotations en ukrainien. Chaleur. L'Espagne imbattable? Peut-être sur le plan purement footballistique. Mais elle pourrait être battue pour un ennemi invisible et plus insidieux: la chaleur. «Nous sommes rentrés (au camp de base à Gniewino, en Pologne) très fatigués. Nous souffrons de la chaleur qui gêne énormément les joueurs à cette période de l'année», a reconnu le sélectionneur Vicente Del Bosque, au retour du quart de finale disputé en Ukraine, à Donetsk, à quelque 900 km de Gniewino. Chassé-croisé. L'arrière droit du Portugal Joao Pereira, qui s'est engagé avec Valence en mai, croisera en demi-finale l'arrière gauche de l'Espagne Jordi Alba, qui joue dans ce même club mais est convoité par le Barça. «Jordi Alba est un grand joueur et ce sera un duel costaud, a dit le défenseur portugais samedi. On va voir si ce sera mon coéquipier. Je suis un joueur de Valence, mais lui est proche de Barcelone, ce qui prouve que c'est un grand joueur. Mais avant de se préoccuper de moi, il doit se préoccuper de Nani, qui est en grande forme. Avant d'attaquer, il devra veiller à défendre». Ferveur. Capable de se mobiliser pour suivre son équipe nationale dans les grandes compétitions, la France ne vit pas le football avec la même passion que ses principaux voisins européens. A l'Euro, les supporteurs français ont souvent été en minorité dans les stades comme en quart de finale: 800 fans tricolores contre environ 3000 Espagnols dans la Donbass Arena. Côté audience télé, France-Angleterre a été regardé par 10,2 millions de personnes, le France-Suède par 12,2 millions, mais Espagne-France par seulement 11,3 millions de téléspectateurs. En Allemagne, pays certes plus peuplé mais également plus fou de foot, le match de la Mannschaft face au Danemark avait attiré 27,65 millions de personnes. Une autre preuve de la passion allemande pour le ballon rond? Le match France-Angleterre a été davantage regardé en Allemagne qu'en France (11,2 millions contre 10,2). Alonsomania. Ils s'appellent Alonso, sont Espagnols et font briller les couleurs jaune et rouge de leur pays. C'est Xabi Alonso le footballeur qui s'est distingué le premier en éliminant la France, samedi, en quart de finale de l'Euro grâce à un doublé. Deux buts pour fêter dignement sa 100e sélection. Fernando Alonso, le pilote de Formule 1, l'a imité dimanche en remportant le Grand Prix d'Europe devant deux autres anciens champions du monde: Kimi Räikkönen et Michael Schumacher. Un podium d'anthologie. Viva Alonso! Décompression. Quelques joueurs portugais ont trouvé le moyen de décompresser, à quelques jours de leur demi-finale: s'adonner à une série de tirs... à air comprimé. Les joueurs, parmi lesquels Nani, Nelson Oliveira et Hugo Viana, se sont divertis avec des pistolets à air comprimé près de leur hôtel d'Opalenica (Pologne) samedi, après l'entraînement. Espionnage? L'équipe d'Angleterre a dernièrement reçu un curieux visiteur sur son terrain d'entraînement. Une taupe a en effet fait une apparition remarquée, vendredi, sur la pelouse du stade Hutnik de Cracovie où les Anglais ont établi leur camp de base. «Elle n'a pas été touchée par le ballon sur les actions de jeu», a d'emblée rassuré le porte-parole de la sélection Stuart Mahwinney. Finalement l'animal a été attrapé par le service de sécurité du stade, avant d'être relâché dans la nature. Une demande express des Trois Lions de crainte d'être espionné? «Mais je crois que les taupes sont aveugles, non?», s'est défendu M. Mahwinney. Cote. Au pays du «Calcioscommesse», le scandale des paris, les bookmakers ne croient pas beaucoup en leur avant-centre, Mario Balotelli. Les favoris des parieurs italiens pour le titre de meilleur buteur de l'Euro restent l'Allemand Mario Gomez (cote: 2,50) et le Portugais Cristiano Ronaldo (3,75), trois buts chacun. «MadMario» (un but) n'est coté qu'à 35 contre un. Bourde. Le quart de finale de l'Espagne face à la France a été l'occasion pour des spécialistes de l'héraldique de relever une erreur commise par l'équipementier de la Roja, qui a affublé son maillot d'un blason représentant la maison de Bourbon... française. Constitué de trois fleurs de lys sur fond bleu comme le blason des Bourbons français, celui de la maison royale espagnole se distingue cependant par un fin liseré rouge qui entoure le fond bleu. Ce détail a été oublié sur l'écusson du le maillot des Espagnols. Une erreur qui remonte paraît-il à l'Euro d'Angleterre en 1996. Si l'équipentier a depuis adressé ses plates excuses à la Fédération espagnole, celle-ci ne dit pas qu'elle n'avait pas non plus repéré l'erreur. Fou. Le défenseur central remplaçant du Portugal Ricardo Costa connaît particulièrement bien deux joueurs au sein des équipes d'Espagne et de France, puisqu'il leur est associé en défense à Valence: l'arrière gauche Jordi Alba et le défenseur central Adil Rami. «J'ai parlé avec Alba, mais de choses sans importance. C'était juste pour se souhaiter bonne chance pour les matches, et jusqu'à présent il s'en est bien sorti», a dit le Portugais samedi en conférence de presse, avant le quart de finale Espagne-France qui devait déterminer l'adversaire de la Selecçao en demi-finale. Concernant le Français, Ricardo Costa a été plus lapidaire: «Je n'ai pas parlé à Rami. Lui, il est plus fou». Respect. Deux heures avant le quart de finale Allemagne-Grèce (4-2), un match opposant des joueurs mal voyants et non-voyants s'est déroulé sur le terrain de la PGE Arena de Gdansk. Organisée dans le cadre de la campagne «Respect» menée par l'UEFA, la rencontre visait à démontrer que le handicap ne devait pas être une barrière à la pratique sportive. A l'exception des gardiens qui étaient doués de vision, les quatre autres joueurs de chaque équipe étaient tous affublés de bandeaux sur les yeux pour ne pas avantager les mal-voyants au détriment des non-voyants. Au final, les formations de Wroclaw et Chorzow se sont neutralisées sur un score de 2-2 en deux périodes de sept minutes. Anonymes. Interrogés par une journaliste polonaise quant à savoir s'ils avaient beaucoup été harcelés jusque-là par des paparazzi, les joueurs espagnols Javi Martinez et Juanfran ont répondu avec le sourire. «Non, nous non», se sont esclaffés les deux joueurs de la Roja qui possèdent tous deux un statut de remplaçant parmi les 23 joueurs de la «Seleccion». Migrations. Sur les 16 pays en lice, 15 comportent dans leur équipe des joueurs ayant une double nationalité ou issus de l'immigration, selon le Fond d'intégration autrichien (OeIF), un organisme spécialisé dans les phénomènes migratoires. Le champion d'Europe de la mixité est la France, dont 13 des 23 joueurs sont d'origine étrangère, du Mali au Sénégal en passant par l'Algérie et la Pologne. Suivent derrière la Croatie et les Pays-Bas avec 9 joueurs, et, plus étonnant, l'Eire, dont 8 joueurs restent toutefois d'origine britannique. «Ces chiffres démontrent l'énorme potentiel des sports en terme d'intégration», estime l'OeIF. Seule la Russie a dérogé à cette tendance, tous ses joueurs étant d'origine russe. Recadrage. Les «tensions» n'existent pas qu'entre les joueurs de l'équipe de France, puisque Laurent Blanc s'est permis de «recadrer» le chef de presse Philippe Tournon qui a laissé transparaître son énervement lorsque la volontaire de l'UEFA n'a pas été assez rapide pour amener le micro à un journaliste qui souhaitait poser une question. «Ne t'énerve pas, la demoiselle a une perche de cinq mètres dans les mains et ce n'est pas si facile que ça», lui a intimé le sélectionneur avant d'arborer un sourire coquin. M. Tournon en a rougi. Ferveur. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a considéré l'Irlande comme «la vraie gagnante de l'Euro-2012», grâce à ses supporteurs «fantastiques». «Même si nous ne connaissons pas encore les finalistes, le vrai gagnant de l'Euro-2012, c'est l'Irlande, grâce au comportement fantastique de ses supporteurs», a déclaré M. Tusk. Des milliers de supporteurs irlandais sont venus en Pologne pour assister aux rencontres de leur équipe nationale. Leur attitude pendant et en dehors des matches a impressionné les Polonais, notamment avec leurs chants retentissant dans les stades et dans les rues, malgré l'élimination du tournoi lors des matches de groupe. A leur tour, les Irlandais ont apprécié l'accueil très chaleureux qui leur a été réservé en Pologne. Le service officiel des supporteurs de l'Eire a abondé en inscriptions de remerciement et en déclarations d'amitié envers la Pologne (http://www.ybig.ie/forum/thank-you-poland_topic39633.html).