Le fondateur du site controversé Wikileaks, Julian Assange, qui s'est récemment réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres, a été convoqué jeudi par les services de sécurité britannique (Scotland Yard) en vue de son extradition, rapportent les médias londoniens. Une lettre a été remise par la police métropolitaine londonienne aux responsables de l'ambassade d'Equateur, sommant Assange de se présenter vendredi à un commissariat de police à Londres, ajoutent les médias. Scotland Yard avait indiqué qu'Assange était passible d'arrestation pour avoir violé les conditions de sa remise en liberté en allant se réfugier à la mission diplomatique d'Equateur, où il a déposé une demande d'asile politique. Cette démarche intervient suite au refus par la cour suprême britannique de réexaminer son cas, ce qui devrait ouvrir la voie à son extradition vers la Suède où il fait face à des accusations d'abus sexuels. L'ambassade d'Equateur à Londres avait indiqué que la demande d'Asile politique formulée par le fondateur de Wikileaks a été transmise aux autorités compétentes à Quito. Les autorités équatoriennes avaient insisté que la demande ne doit pas être interprétée comme une ingérence dans le processus judiciaire engagé au Royaume-Uni ou en Suède. Elles ont souligné que l'Equateur recueillera les avis des gouvernements britannique, suédois et américain avant de se prononcer sur la demande d'Assange. La presse britannique avait rapporté que la décision d'Assange de se réfugier à l'ambassade d'Equateur a provoqué une tension dans les relations entre ce pays d'Amérique latin et le gouvernement britannique. Assange, dont le site avait publié de nombreux câbles diplomatiques embarrassants pour plusieurs gouvernements et compagnies internationales, peut toujours recourir à la cour européenne des droits de l'homme dans le but de bloquer son extradition vers la Suède. Arrêté en décembre 2010 à Londres où il a été assigné à résidence, Assange rejette les accusations retenues contre lui, arguant qu'elles étaient motivées par +des considérations politiques+.