Plus que cinq jours pour le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle. La liste des candidats algériens se précise déjà. Comme attendu, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a proclamé qu'il est candidat à sa réélection lors de la présidentielle du 8 avril. La liste s'est nettement précisée. Bouteflika, qui va sur ses 70 ans, a été soutenu, avant même l'annonce de sa candidature par des parties politiques. Le président en exercice, a déjà reçu le soutien du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia et du Mouvement de la société pour la paix (MSP), parti islamique qui siège aussi au gouvernement. Ce «pacte d'alliance» vient appuyer l'attendue candidature d'Abdelaziz Boutaflika. Ce qui laisse prévoir le résultat de ce scrutin sujet de polémique. Toutefois, Bouteflika se retrouvera face à un sérieux adversaire. Il s'agit d'Ali Benfis, ancien chef de gouvernement. Le secrétaire général du Front de libération nationale n'a pas de mal à avoir des signatures. Le FLN, ex-parti unique assure cette collecte. Par ailleurs, les autres ne représentent pas de réel danger pour le président sortant. Parmi les compétiteurs il y a ceux qui se sont désistés dès le début jugeant que leur prétention ne peut être réalisable dans une élection dont les résultats sont prévisibles, ceux qui renoncent progressivement car incapables de rassembler le nombre requis des signatures et enfin ceux qui hésitent mais prévoient de se retirer si la pression continue de se faire ressentir. En effet, deux retraits ont été annoncés officiellement. Il s'agit de l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche et du général à la retraite Rachid Benyelles, au moment où les autres signaient un «pacte d'alliance présidentielle» pour épauler Bouteflika. Par ailleurs, d'autres parties se sont réunies pour former un «front contre la fraude». Ce front est mené par un «groupe de dix» où l'on comptait aussi les deux ex-candidats. Donc d'un côté, les anciens chefs de gouvernement ou ancien ministre, comme Mokdad Sifi, Ahmed Benbitour, Cherif Belkacem et Redha Malek, qui participent à cette course, laissent pressentir leur prochain retrait. Et de l'autre côté, la participation d'Ahmed Taleb Ibrahimi, d'obédience islamiste et ancien ministre des Affaires étrangères, dépend de son réseau de soutien qui doit lui assurer les 75000 signatures d'électeurs demandées. Saïd Sadi démocrate berbériste et président du Rassemblement pour la culture et la démocratie affirme le soutien de sa candidature, mais n'exclut pas un probable retrait. L'ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali a annoncé sa détermination à maintenir sa candidature. Il est la sixième personnalité à entrer dans la course pour la présidentielle. Les prétendants à l'élection qui sont partagés entre ceux qui ont formé un bloc et les autres qui préfèrent se présenter en solitaires comme Louisa Hanoune, de l'extrême gauche et porte-parole du Parti des travailleurs comme l'islamiste et le dirigeant du MRN, Abdallah Djaballah, affichent leur confiance. Le rendez-vous électoral se déroulera sous la surveillance d'une commission politique. Les partis politiques et les candidats engagés dans la course doivent désigner leurs représentants afin de garantir la transparence du scrutin.