Encourager l'investissement et par-delà promouvoir les PME-PMI, nécessite la mobilisation de l'ensemble des intervenants. La mise à niveau reste une charge incontournable. Lorsqu'on parle de mise à niveau, vient en ligne de mire tout d'abord, le financement de projets élaborés par des petites structures. L'absence de créativité en la matière, du marché financier et d'instruments de financement, cumulée à celle des marchés interbancaires et secondaires, poussent les promoteurs à rechercher d'autres sources de fonds. La rencontre d'Agadir, du 20 février dernier, organisée par la Fédération des PME-PMI et l'Union du Souss-Massa-Daraa, a tenté de tracer les axes stratégiques pour l'édification d'une logique de mise à niveau des PME. Cette manifestation et à son corrollaire les impératifs de la lettre royale du 9 janvier 2002, a regroupé différents intervenants. Ce fut l'occasion, tant pour les institutionnels que pour les entités privées, d'exposer leurs actions et leurs visons. Tel demeure le constat : l'ouverture des marchés nécessite le nivellement vers le haut de notre tissu économique. Lors de ce débat, l'étranger de service est la société Euro Maroc Entreprise (EME). Sa représentation consiste en un programme financé par la Commission Européenne, dans le sillage du partenariat euro-méditerranéen. L'ambition affichée vise à l'amélioration de la compétitivité des PME nationales. Avec un budget opérationnel de 13,3 millions d'euro, EME travaille dans le dessein de baliser le terrain, et de contrer les obstacles à la mise en place de l'accord de libre-échange avec l'Union Européenne. Concrètement, elle identifie, élabore et met en place des actions d'assistance technique et de formation au profit des PME, ou encore des associations professionnelles et régionales. Les intervenants locaux dans la mise niveau sont essentiellement l'OFFPT, avec les contrats de formation spéciaux, puis la Caisse Centrale de Garantie (CCG) et enfin Dar Ad-Damane. La Caisse Centrale de Garantie (CCG) a au cours de l'année 2001, insufflé un investissement global de près d'un milliard et demi de DH. D'ailleurs, lors de son dernier conseil d'administration, la CCG a estimé que le volume des garanties agréées par l'établissement public a enregistré un accroissement de 50%, dont 70% des projets avalisés émanent des PME-PMI. L'activité de la CCG repose sur un système de garantie de crédits d'investissement et de financement de projets, dont un fonds est spécialement destiné à la mise à niveau des entreprises. Elle opère notamment dans ce registre en matière de dépollution industrielle. Pour sa part, Dar Ad-Damane (DAD) a pour mission notamment la garantie de cautionnement le remboursement des prêts octroyés par les établissements de crédits. Par ailleurs, cette société peut également gérer pour le compte de tiers l'ensemble des fonds de garantie réservé à la couverture des risques encourus par ces mêmes organismes de financement au titre des opérations de prêts. Finalement, c'est la culture du risque, qu'il faudra inculquer aux pourvoyeurs de fonds.