Notre objectif majeur reste la quête de la vérité et la réparation des préjudices que ma famille a subis. C'est un droit légitime, insiste Khalid Barrada au nom des siens dans une déclaration à ALM. «C'est avec une profonde émotion que nous avons accueilli la convocation de la Commission indépendante d'Arbitrage qui a accepté de se saisir du dossier de mon père Abdelkader Barrada et de mon oncle Mohamad Boulikhane, qui furent parmi les premières victimes des disparitions forcées qu'a connues le Maroc après la proclamation de l'indépendance. Tous les membres de la famille ont tenu à se présenter devant la commission pour préciser que notre objectif majeur reste la quête de la vérité sur le crime abject qui a marqué chacun de nous. Aussi avons-nous décidé de rendre publique la plaidoirie de notre avocat, Maître Mohamed Haloui devant les membres de la commission indépendante d'arbitrage en date du 13 février 2002, car elle résume et reflète fidèlement les sentiments qui animent chacun de nous en ces moments d'intense émotion. Après avoir rappelé que nous avons droit à connaître les circonstances du crime -condition inaliénable pour réconcilier les Marocains avec leur passé- et que Abdelkader Barrada en tant qu'illustre figure et important leader du mouvement nationaliste mérite un hommage particulier, nous avons précise que nous ne voulons faire le procès de personne, que des faits concordants prouvent que l'Etat est responsable et que la réparation des préjudices que ma famille a subis est un droit légitime. La publication de la plaidoirie permet de se prémunir contre toute manipulation pouvant dénaturer notre démarche et contre toute exploitation politicienne des tragiques événements qui ont marqué l'histoire récente de notre pays».