Deux membres de la Salafiya Jihadia ont été condamnés, à Casablanca, à 20 et 6 ans de réclusion. Dans le même temps, quatre autres personnes ont été acquittées à Rabat. Par ailleurs, l'examen de quatre autres dossiers concernant douze «takfiristes» de la Salafiya Jihadia a été reporté. La Chambre criminelle, 1er degré, près la Cour d'appel de Casablanca a rendu, jeudi dernier, son jugement contre deux membres de la Salafiya Jihadia. Jugé coupable pour constitution d'une association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et usurpation de fonction et usage de faux, Mustapha Houmani a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, alors que son complice poursuivi pour constitution d'une association de malfaiteurs, atteinte à une institution judiciaire, coups et blessures et usage d'armes blanches, il a été condamné à 6 ans de prison ferme et son complice Saïd Akhroub a été condamné à la même peine d'emprisonnement. Les deux homme étaient en liaison avec le «Cheikh des takfiristes», Daoud Khamli, condamné par la même Chambre, à la peine perpétuelle. Ils ont reconnu l'avoir rencontré à maintes reprises, lorsqu'il exerçait le métier d'herboriste avant qu'il n'aille se réfugier dans la montagne d'Al Âroui, à Nador avec ses enfants et sa mère. Mais ils ont toutefois nié être ses disciples ou avoir participé à des actes délictueux ou criminels. Après leur audition, le représentant du ministère public les a jugés coupables et a requis la peine maximale contre eux, contrairement à la défense qui a réclamé leur acquittement parce que, selon elle, les accusations, ne sont pas fondées. Lors de la même audience, la même Cour a reporté à l'audience du jeudi 26 février, l'examen du dossier de deux mis en cause, membres de la Salafiya Jihadia. Un report qui est intervenu à la demande de la défense. Cette dernière a réclamé, à ce propos, une durée nécessaire pour lui permettre d'examiner les nouveaux documents joints à ce dossier par le parquet général. Le mis en cause principal impliqué dans ce dossier a été accusé d'être un membre actif du groupuscule la Salafiya Jihadia et d'avoir participé à un meurtre avec préméditation guet-apens et dissimulation de cadavre. Son complice, quant à lui, est accusé de coups et blessures à l'arme blanche et recel d'objets liés au crime perpétré par l'auteur principal. La même Chambre a reporté, au jeudi 19 février, un deuxième dossier concernant un seul membre de la Salafiya Jihadia poursuivi pour constitution d'une association de malfaiteurs et Complicité dans la falsification de documents officiels et escroquerie. Ce report avait eu lieu suite à la décision de la cour portant sur la désignation d'un avocat d'office dans le cadre de l'assistance judiciaire. Par ailleurs, la Chambre criminelle, premier degré, près la Cour d'appel de Rabat, a rendu, vendredi dernier, son verdict en acquittant quatre mis en cause appartenant au «groupe d'Agadir», dont trois étaient poursuivis en état d'arrestation pour incitation à commettre des actes terroristes portant atteinte à la vie de personnes et à perpétrer des crimes portant atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat; le quatrième était poursuivi en état de liberté provisoire pour complicité. Il s'agit d'Abdelkhalek El Âazouar, Hassan Oumalek, Mohamed Dekkar et Youssef Idriss. Lors de l'examen de leur dossier, les quatre mis en cause ont nié en bloc toutes les charges retenues contre eux. Toutefois, le représentant du ministère public les a jugés coupables. Au contraire, les avocats de la défense ont plaidé non coupables car ils estiment que les poursuites sont infondées et que les objets saisis chez les mis en cause ne sont que des livres. La Cour de la même Chambre a reporté aux audiences du vendredi 27 février et du 5 mars, deux dossiers concernant neuf mis en cause appartenant au mouvement de la Salafiya Jihadia. Ces derniers sont accusés d'avoir constitué une association de malfaiteurs ayant pour objectif de préparer et de commettre des actes terroristes, de n'avoir pas dénoncé des crimes terroristes et d'avoir tenu des réunions sans autorisation.