Je vais le répéter encore une fois : je ne suis pas un opposant chronique de ce gouvernement, ni de nul autre, d'ailleurs. S'opposer pour s'opposer, c'est un vrai métier, chichement payé. Je vais le répéter encore une fois : je ne suis pas un opposant chronique de ce gouvernement, ni de nul autre, d'ailleurs. S'opposer pour s'opposer, c'est un vrai métier, chichement payé. Ca s'appelle «député ou conseiller d'opposition». Mon métier à moi consiste juste à garder l'œil, et le bon, sur gouvernants, opposants et autres privilégiés payés avec nos deniers, et les titiller à chaque fois qu'ils sortent du bon chemin. Et, ma foi, ils sont plus en dehors que dedans. C'est comme ça que je ne m'arrête jamais. Tant mieux. Comme dirait l'autre, je ne gagne pas une fortune, mais qu'est-ce que je me marre ! D'ailleurs, pour vous prouver que je ne suis pas un adversaire systématique de ce gouvernement si sympathique, j'ai rêvé cette nuit de notre chef de gouvernement, en personne. Je vous jure que c'est vrai. C'était un rêve presque romantique. En effet, j'ai pu enfin le rencontrer, dans mon rêve, bien sûr, et laissez-moi vous dire que nous étions bien contents de nous retrouver. Après moults embrassades et tapotages sur le dos, il a même cherché partout un photographe pour nous prendre en photo et immortaliser cette rencontre de… rêve, rêve que je vous raconte pour vous prendre à témoins, dans le cas où il serait prémonitoire. Qui sait ? On n'est pas tout à fait du même camp, mais il pourrait peut-être un jour penser à moi pour, je ne sais pas moi, par exemple, un poste… peinard. Et comme toute peine mérite salaire, je vais, du coup, régler mes problèmes avec ma banque, et du même coup, mettre en veilleuse mes titillements le concernant. Ah oui, parce que j'ai une éthique, moi : tu me payes, je la boucle. Mais, en attendant qu'on me fasse signe, je continue. Comme je n'ai plus beaucoup de place, je vais me limiter à 2 ou 3 pics, en vous promettant de revenir bientôt avec plein d'autres. Avec toutes les gaffes de nos amis, j'ai encore de beaux jours devant moi. Vraiment, ils sont trop marrants. Après le coup foireux des agréments avec ses petites vaguelettes, et celui des lourds cahiers vite déchargés, ils viennent de jeter, pensent-il, un gros pavé dans le bar, mais j'ai bien peur que ça ne fasse juste l'effet d'un pétard mouillé. Je vous avoue ne pas avoir pigé le but de la manœuvre. Depuis quand le fait d'arrêter la pub de quelque chose a fait arrêter l'usage de la chose ? Tenez, un exemple : les cigarettes. Ça fait des années qu'il n'y a plus de pub, et pourtant, on n'arrête pas de s'enfumer et de se cancériser. Autre exemple : la drogue. A ma connaissance, on n'a jamais lancé de campagne de pub pour les joints bien de chez nous, et, pourtant, chez nous, on n'arrête pas de planer. En un mot : c'est du vent. Ca fait peut-être plaisir aux masses, mais ça ne nous fait pas avancer des masses. Autre maladresse de «nos amis» : les fuites organisées. Après les chiffres jetés à tous vents et prétendument faramineux des budgets de production à la télé – ce qui laisse supposer qu'il y aurait vol dans la marmite - voilà qu'on nous sert, presque quotidiennement, des scoops qu'on ne se donne même la peine de recouper, sur de soi-disant dépenses «extravagantes» de certains ex-ministres. Vraies, ou pas encore vérifiées, ces infos devraient être données d'abord à qui de droit, parce que personne d'autre n'a le droit d'accuser, et encore moins de juger, sauf qui de droit. C'est ce qu'on appelle tout bêtement, mais tout hautement : un ETAT DE DROIT. Un dernier conseil, chers amis : à vouloir trop faire plaisir au peuple, on risque de le rendre accroc. A bon entendre, Samu ! Bon week-end les rêveurs, et bon freinage les autres.