Talal El Karkouri sera absent du match des demi-finales de la CAN 2004 contre le Mali qui se déroulera cet après-midi à Sousse. Et pour cause : il a été victime, dimanche dernier, d'une blessure à la cuisse gauche. Toutefois, le défenseur du PSG pourrait, en cas de qualification de l'équipe nationale, jouer la finale samedi prochain. Blessé, dimanche dernier, lors de la rencontre des quarts de finale de la CAN 2004, contre l'Algérie, Talal El Karkouri a subi lundi en début d'après-midi un contrôle médical à l'hôpital de Monastir. Selon les résultats des premiers examens, le sociétaire du club français PSG souffre d'une élongation à la cuisse gauche. Avant même la fin de la rencontre Maroc-Algérie, El Karkouri savait que l'aventure africaine était terminée. Il avait déclaré, les larmes aux yeux, : «la CAN, pour moi, c'est fini». Mauvaise nouvelle pour Baddou Zaki pour qui l'absence d'El Karkouri va, certainement, peser lourd sur la défense centrale. Une situation inédite pour le sélectionneur national qui se trouve, désormais, contraint de procéder à des ajustements à même de neutraliser l'attaquant- vedette des «Aigles», Frédéric Kanouté. Selon nos toutes dernières informations, le défenseur central des Lions de l'Atlas sera, certes, absent du match des demi-finales qui opposera aujourd'hui à 18 h à Sousse les Lions de l'Atlas à la surprenante équipe du Mali, mais pourrait, en cas de qualification des protégés de Baddou Zaki, jouer la finale de la CAN 2004 samedi prochain à Tunis. C'est ce qu'a fait savoir le staff médical de l'équipe nationale après examen des résultats médicaux. Blessé à un quart d'heure de la fin de la rencontre explosive face à l'Algérie, dimanche dernier, El Karkouri avait demandé au sélectionneur national de le remplacer car il ne pouvait plus jouer. Alors que Badou Zaki se préparait à effectuer son changement, le Onze National a été surpris par un but algérien à quelques minutes de la fin du match suite à un centre de la gauche d'Achiou dévié de la tête par El Karkouri. Certes, beaucoup vont dire que c'était la faute à El Karkouri. Mais, lui, il ne pouvait rien sur cette action. Il voulait seulement couper la trajectoire du ballon. Après le but algérien, on a vu un Karkouri pleurer car il se sentait reprochable sur l'action qui a été à l'origine du but. Ce n'est qu'après le but égalisateur de la star montante, Marouane Chamakh, que le Parisien a retrouvé son sourire et laissé exploser sa joie. Pièce maîtresse de la défense centrale marocaine, aux côtés du grand Naybet et l'intraitable Ouaddou, El Karkouri a, depuis le début de la CAN 2004, impressionné plus d'un. Il a fait preuve de beaucoup de bravoure, de courage, de lucidité et surtout de caractère. Des valeurs qui lui ont valu le poste de titulaire à part entière au sein de l'effectif du PSG. Il faut dire qu'El Karkouri a fait beaucoup de progrès. Dans son jeu, mais aussi dans sa façon de s'impliquer dans la gestion de l'équipe. Il a acquis une certaine maturité depuis son retour au PSG. Il constitue, actuellement, l'un des éléments incontournables de l'axe défensif du club parisien. Et ce n'est pas Wahid, son entraîner au PSG, qui dira le contraire. Lui qui était son entraîneur au Raja de Casablanca. Après avoir été longtemps mis à l'écart par l'ex-entraîneur du PSG, Louis Fernandez, El Karkouri a fini par prendre sa revanche et a su s'imposer comme un grand défenseur. Les responsables et les observateurs du ballon rond national voient en lui le mieux placé pour assurer la relève après le retrait du capitaine Naybet de la scène footballistique internationale. Le futur chef d'orchestre quoi !