Football. Talal El Karkouri retrouve enfin le sourire. Sa première année au Paris-Saint Germain n'est plus qu'un simple mauvais souvenir. En disant « non » au sélectionneur national, Humberto Cuelho, tout le monde s'accordait à dire que Talal El Karkouri n'a pas changé et qu'il est toujours « arrogant ». Alors que ce n'est même pas ça. En agissant ainsi, l'ex-rajaoui voulait gagner sa place de titulaire au sein de son équipe du PSG. Et c'est son droit le plus légitime. D'ailleurs, il n'a rien à regretter. Son voyage au Mali aurait pu lui coûter cher. Lui qui vient à peine de convaincre l'entraîneur français du club parisien, Luis Fernandez, de ses capacités de grand joueur. Face à l'Olympique de Marseille, en coupe de France, El Karkouri a brillé de mille feux. Il était derrière la victoire des siens. Et ce n'est pas la première fois, cette saison, qu'il livre une telle prestation. Face à la même équipe, mais cette fois-ci en championnat, l'international marocain a obtenu l'une des meilleures notes du match. Depuis son retour au PSG, après avoir été prêté pour une durée d'un an au club grec d'Aris Salonique, l'ex-sociétaire des Vert et Blanc ne cesse d'impressionner. Il a retrouvé tout son talent. Son équipe aussi, notamment depuis l'arrivée de la nouvelle star des Parisiens, le Brésilien Ronaldinho. Sa première année avec le PSG n'est plus qu'un simple mauvais souvenir. El Karkouri, qui fêtera ses 26 ans au mois de juillet prochain, a fait ses débuts au Raja de Casablanca. Une équipe avec laquelle il a remporté la Ligue des Champions africaine. Cinq fois champion du Maroc, il a participé à la coupe du monde des clubs au Brésil en 2000 où il a séduit les observateurs par son style de jeu : technicien en défense, bon physique, joueur de relance …À l'époque on le présentait comme le digne-successeur du capitaine de l'équipe nationale, Noureddine Naybet. Son petit parcours ne l'a pas empêché de conquérir le cœur des dirigeants de plusieurs équipes européennes. Outre le Servet Genève, le Real Madrid, était également sur sa piste. Mais, finalement, il a fini par débarquer en Suisse, avec tout le scénario que l'on connaît. Sollicité par le Paris-Saint Germain, il n'a pas hésité une seule seconde. « La France ce n'est pas la Suisse. Je suis très heureux de jouer dans le championnat français », avait-il déclaré. Sans se montrer gourmand, il a signé un contrat de 4 ans et demi pour un montant de transfert de 10 M de FF. Mais pas pour autant. Au PSG, il s'est vite illustré, mais d'une autre manière. Se sentant lésé, il a demandé qu'on lui révise le salaire vers le haut. Devant le refus des dirigeants parisiens, il boycotte les entraînements. El Karkouri fait la Une de la presse sportive française. Ses échos ont même dépassé les frontières, pour atterrir au Maroc. Le Raja se voit impliqué dans l'affaire. Du coup, l'international marocain écourte son séjour à Paris. D'autant plus qu'il accumule les fautes. En Coupe de l'UEFA, il a écopé d'un carton rouge, sous les sifflets du public parisien qui ne lui a pas pardonné l'élimination. Depuis, sa cote a chuté dans la capitale française. Pourtant, son entraîneur, Luis Fernandez, ne voulait pas le lâcher. « Si le PSG perd c'est moi qui est le responsable et non pas les joueurs », tenait à expliquer l'ex-Tricolore. Si l'international marocain n'a pas réussi ses premiers pas au Parc des Princes, c'est à cause de son jeu trop élégant. À Paris, on le qualifie de « prétentieux ». En bon défenseur sur le terrain, El Karkouri sait donner la réplique « C'est à cause de mon jeu. On pense que j'ai une très grande confiance en moi car je relance parfois dans des situations limites. Heureusement je m'en suis toujours sorti ». Depuis qu'il a retrouvé sa place de titulaire au sein du PSG, le « joueur de trop bon » a complètement changé. Régulier, efficace et intraitable, il incarne la force tranquille du nouveau PSG !